Au conseil de sécurité, la Russie et la Chine s’opposent à de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord
Les 13 autres membres du Conseil ont voté en faveur de la résolution présentée par les Etats Unis qui assurent la présidence tournante du Conseil pour le mois de mai. Ce texte prévoyait notamment une réduction des importations de pétrole brut et raffiné par Pyongyang.
Avant le vote, l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield a souligné que les tirs de missiles balistiques, y compris intercontinentaux, sont « une menace pour la paix et la sécurité pour l’ensemble de la communauté internationale ».
Pour sa part, l’ambassadeur de la Chine à l’ONU, Zhang Jun, a estimé après le vote que la démarche américaine « éloignait le Conseil du dialogue et de la conciliation ». Avant le vote, il avait souligné que son pays « ne pensait pas que de nouvelles sanctions aideraient à répondre à la situation actuelle ».
Le projet de résolution américain prévoyait aussi d’interdire les exportations nord-coréennes de combustibles minéraux, de montres et d’horloges, et toute vente ou transfert à Pyongyang de tabac. Le texte visait aussi à accroître la lutte contre les cyber-activités de Pyongyang.
Cette semaine, la Corée du Nord a procédé à de nouveaux tirs de missiles, dont probablement son plus gros missile balistique intercontinental, peu après une visite en Asie du président américain Joe Biden.
Washington et Séoul ont aussi averti que Pyongyang pourrait mener sous peu un septième essai nucléaire, qui serait son premier en cinq ans.
Les pourparlers avec Pyongyang sont au point mort depuis l’échec d’un sommet en 2019 entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et le président américain de l’époque Donald Trump.