Arabie saoudite: Intervention d’ « Amnesty International » en faveur de six hommes condamnés à une double amputation
Barzan Ben Raheel Al-Shammari, 29 ans, Amer Ben Eid al-Jarbaa, 26 ans, Mohamed ben Ali al-Shammari, 25 ans, Mohamed Ben Dhiyab Maddhi, 27 ans, Abdallah Ben Dhiyab Maddhi, 30 ans et Bandar Ben Abbas Al-Asadi, 22 ans, arrêtés en octobre 2010 à Ryad, sont accusés d’être des «bandits de grand chemin». Selon le communiqué d’Amnesty, tous auraient été battus et forcés à des aveux. L’un des accusés aurait été battu pendant huit jours et averti que ses trois frères seraient arrêtés s’il n’avouait pas. «Il semble avoir signé un aveu dont il ne connaissait pas la teneur», a ajouté Amnesty International.
Amnesty : «L’amputation croisée est une punition cruelle qui équivaut à la torture»
Les six hommes ont été condamnés en mars 2011 à «l’amputation croisée» et une cour d’appel a maintenu le verdict en octobre. «L’amputation croisée est une punition cruelle qui équivaut à la torture», a estimé Philip Luther, directeur par intérim pour le Moyen Orient et l’Afrique à Amnesty International. «Nous exhortons le roi à user de son autorité et commuer d’urgence ces peines, afin d’éviter à ces hommes une terrible punition».
L’Arabie saoudite, qui applique strictement la charia (loi islamique), condamne les voleurs à l’amputation de la main droite. L’amputation croisée est appliquée dans les cas de banditisme de grand chemin, selon Amnesty International.
Le viol, le meurtre, l’apostasie, le vol à main armée et le trafic de drogue sont passibles de la peine capitale en Arabie saoudite où au moins 73 personnes ont été exécutées depuis le début de l’année selon un décompte de l’AFP.