Le déroulement du hajj "se poursuit normalement. Tout se passe bien", a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, le général Mansour al-Turki. Cette année jusqu’à 100.000 agents des forces de sécurité et de la défense civile ont été mobilisés dans les Lieux saints.
Vêtus de blanc, les fidèles ont afflué dès le lever du jour vers le Mont Arafat, également appelé "Jebal Al-Rahma" (Mont de la Miséricorde), une colline d’où le prophète Mahommed a donné son dernier sermon il y a plus de 14 siècles.
"O Dieu me voilà répondant à Ton appel", répétaient en choeur les pèlerins qui, en bus ou à pied, parcouraient lentement, par un temps clément, la dizaine de kilomètres séparant le Mont Arafat de la vallée de Mina où le pèlerinage a commencé vendredi par une journée de prière et de recueillement.
Selon le gouverneur de La Mecque, le prince Khaled Al-Fayçal, plus de 1,83 million de pèlerins sont arrivés de l’étranger, un chiffre en hausse de 1,5% par rapport à 2010. S’y ajoutent quelques centaines de milliers de Saoudiens et de résidents étrangers du royaume saoudien.
En milieu de journée, les fidèles doivent participer à une prière collective dans la mosquée de Namera, bâtie sur le site où Mahomet avait prié.
Les pèlerins passent ensuite le reste de la journée à prier et à implorer longuement le pardon de Dieu sur le Mont Arafat, symbole de l’attente du jour du Jugement dernier.
Au coucher du soleil, les fidèles commenceront à affluer vers la vallée de Mouzdalifah, à quelques kilomètres de là, pour y passer la nuit.
Dimanche, ils regagneront Mina pour immoler une bête, généralement un mouton, en souvenir du sacrifice que faillit accomplir Abraham en voulant tuer son fils sur ordre de Dieu. Ce rituel marque le début de la grande fête d’Al-Adha.
Le Hajj, le plus grand pèlerinage annuel au monde, est l’un des cinq piliers de l’islam que tout fidèle est censé accomplir au moins une fois dans sa vie s’il en a les moyens.