Appel aux opérateurs économiques européens à investir dans les provinces du sud du Maroc

Le Forum Crans Montana a encouragé vendredi les opérateurs économiques européens à investir dans les provinces du sud, en les invitant à prendre part à son rendez-vous annuel axé sur l’Afrique qui se tiendra pour la sixième année consécutive à Dakhla, du 18 au 21 mars prochain.

"Vous allez voir à Dakhla, la perle du Maroc où le développement s’est installé depuis des années, ce qui est une volonté politique suivie d’une opérationnalité totale", a lancé le fondateur et président d’honneur du Forum Crans Montana, Jean-Paul Carteron, en présentant la prochaine édition devant un parterre d’opérateurs économiques étrangers, en présence des ambassadeurs du Maroc en Belgique et auprès de l’Union européenne, respectivement MM. Mohamed Ameur et Ahmed Rahhou.

"Il y a dans cette région des investissements, une mobilisation d’énergies absolument extraordinaire", a relevé M. Carteron qui a appelé les dirigeants d’entreprises européens à saisir le forum de Dakhla, qui rassemble chaque année 1500 participants, pour approfondir et développer leurs relations économiques voire personnelles, "avec ce grand pays qui est le Maroc".

Balayant les craintes, alimentées par "un nombre de mauvais acteurs hostiles au succès que représente l’évolution économique du Maroc", le fondateur du forum a assuré que dans les provinces du sud, "il y a une population qui aspire et veut se développer".

"Le Maroc est un pays qui n’a pas de pétrole, mais il a un Souverain visionnaire", a souligné M. Carteron qui note que contrairement à d’autres pays en faillite malgré leurs ressources, "il y a des TGV qui roulent au Maroc, on fabrique des voitures, des avions, on a le plus grand centre de production de produits pharmaceutiques en Afrique".

Et de conclure que "de toute l’Afrique, le Maroc est un pays totalement évolué, et nous notre rôle en tant que forum, c’est de donner le Maroc en exemple".

Intervenant à cette occasion, les ambassadeurs du Maroc en Belgique et auprès de l’Union européenne ont souligné la dynamique de développement au Maroc, en particulier dans les provinces du sud, notamment à Dakhla destinée à devenir un pont entre l’Afrique et l’Europe.

Tout en rappelant la profondeur historique du Maroc en Afrique, M. Ameur a souligné l’engagement "sans précédent" et "global" du Royaume envers le continent africain, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

"Les relations du Royaume avec l’Afrique ne sont plus des relations sous-régionales limitées à l’Afrique de l’Ouest. Le Maroc est présent aujourd’hui dans toutes les parties du continent", a affirmé l’ambassadeur.

Il a fait état de plus d’un millier de contrats signés avec des pays africains depuis l’intronisation de SM le Roi avec une présence globale qui touche divers domaines (sécurité, économie, finances, formation des imams, environnement).

Il a cité des projets grandioses illustrant l’engagement marocain en Afrique, à l’instar du gazoduc qui va relier le Nigeria à l’Europe ou encore la construction de la plateforme de production d’engrais en Ethiopie.

S’y ajoutent des projets à visage humain : maisons pour jeunes et femmes, villages des pêcheurs.

"Aujourd’hui, le Maroc, par son engagement fort et global, renoue avec une tradition séculaire, un pont entre l’Afrique et la Méditerranée, entre l’Afrique et l’Europe", a-t-il résumé.

Abondant dans le même sens, M. Rahhou a souligné que le Maroc est profondément africain, mettant en avant le caractère fondamental de la dimension africaine dans ses relations avec l’Europe, partant de la conviction que "le développement de l’Afrique c’est l’avenir de toute la région et sa stabilité".

"Aujourd’hui, les priorités affichées à Bruxelles sont clairement les changements climatiques, les problématiques de migration, la stabilité et la sécurité, les marchés et le développement. Sur tous ces volets, l’Afrique est concernée", a-t-il dit.

L’ambassadeur Rahhou voit l’avenir du développement de l’Afrique dans la connexion : entre les hommes, mais aussi les télécommunications, l’électricité, les réseaux, les trains, les routes, ou encore l’échange culturel avec un système d’enseignement et de formation "commun et cohérent" qui permet de relever le niveau d’efficacité des jeunes.

"Ce sont des projets que le Maroc a déjà initiés. Aujourd’hui, on peut sur ces bases-là aller vers quelque chose beaucoup plus grandiose", a-t-il dit.

Dans cette optique, le diplomate marocain considère que le positionnement de Dakhla est fondamental. "C’est le hub par lequel passeront tous ces circuits, télécommunications, aérien, routier, autoroutier, ferroviaire… Voyons loin, mais voyons large. Ce sont ces connexions qui permettront ce que nous souhaitons tous, qu’une Afrique prospère avec une Europe partenaire se construise", a-t-il conclu.

La sixième édition du Forum de Crans Montana à Dakhla a été présentée dans le cadre de l’actuelle session du forum qui se tient à Bruxelles (14-16 novembre) avec un focus sur la femme africaine.

Le Forum de Crans Montana est une organisation internationale non gouvernementale créée en 1986 ayant pour mission de construire un monde meilleur "Towards a more Humane World".

Il a pour but premier de contribuer au renforcement de la coopération internationale en favorisant les bonnes pratiques et en permettant un dialogue permanent entre ceux qui, dans les secteurs public et privé, sont les vrais décideurs dont dépend l’avenir du Monde.

Le Forum de Crans Montana organise chaque année plusieurs événements à travers le monde, dont le Forum de Dakhla axé sur l’Afrique. Chacun de ces forums représente une occasion unique pour les dirigeants d’entreprises et les gouvernements de se rencontrer et de renforcer leurs relations de partenariat.

A chaque fois, des décideurs de haut niveau, venus en général d’une centaine de pays, se rencontrent dans un cadre privé et informel afin d’aborder les enjeux politiques, sociaux, économiques et sécuritaires du siècle.

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