Algérie: Une discrimination structurelle envers les minorités ethniques et religieuses (ONG internationale)
« Plusieurs ONGs internationales, telles qu’Amnesty International et Human Right Watch, rapportent que de nombreuses violations des droits humains des minorités ethniques d’origine subsaharienne ont été commises en 2020 en Algérie », a souligné M. Matteo Dominici, qui intervenait au nom de l’ONG PDES.
Au moment même où l’Algérie siégeait en tant que membre à la Commission de paix et de sécurité de l’Union africaine entre 2003 et 2021, des rapports ont fait état de nombreux actes de brutalité commis par les forces de sécurité algériennes contre des personnes appartenant à des minorités ethniques, pour la plupart d’origine subsaharienne, qui ont été maltraitées et expulsées de force vers le désert à la frontière avec le Niger, a-t-il rappelé.
Selon le groupe de réflexion britannique The Legatum Institute dans son rapport 2020 sur l’indice de prospérité, l’Algérie se classe 162e sur 167 pays dans le classement de la tolérance à l’égard des minorités religieuses et ethniques, a-t-il fait remarquer, notant que ce classement en fait l’un des cinq pays les moins tolérants du monde sur le plan social.
Ce manque de tolérance et le racisme structurel des autorités algériennes envers les minorités ethniques et religieuses sont un obstacle majeur au processus démocratique dans le pays, a dit cet expert des questions de développement.
Il a fait part de sa ferme condamnation de « ces comportements discriminatoires à l’égard des citoyens d’origine subsaharienne, au mépris des droits humains les plus fondamentaux consacrés dans les déclarations de Durban I et II (DDPA) ».
M. Dominici a exhorté, dans ce sens, le Conseil des droits de l’homme à sensibiliser les autorités algériennes au respect de tous les êtres humains quelle que soit leur origine ethnique ou leur culte religieux.