En grève, les protestataires veulent que le ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication respecte l’engagement pris le 14 janvier dernier d’augmenter les salaires avec effet rétroactif au 1er janvier 2008.
"Lors de la grève de janvier, le ministre s’était déplacé en personne à la Grande Poste pour nous parler", a déclaré à l’agence APS un gréviste. "Il nous avait promis de prendre toutes les mesures nécessaires à la prise en charge de nos revendications légitimes", a-t-il ajouté.
Venus de plusieurs régions, les grévistes ne comprennent pas pourquoi ces promesses restent "lettre morte", affirmant qu’ils n’ont jusqu’à présent "reçu aucune majoration".
Les grévistes se sont démarqués de leur syndicat traditionnel et officiel (affilié à l’Union générale des travailleurs algeriens-UGTA) et bloquent la livraison normale du courrier et les retraits d’argent, en dépit d’un service minimum.
Les grèves et manifestations pour de meilleures conditions de vie des employés de la fonction publique sont récurrentes en Algérie depuis plusieurs années et avaient même amené à des émeutes sanglantes en 2011 (cinq morts et plus de 800 blessés) contre l’augmentation de produits de première nécessité.
Bien que le chômage soit légèrement inférieur à 10% au niveau national, il touche 21% des moins de 35 ans qui constituent les deux-tiers de la population.