Algérie: les réserves de change sous pression, -18 % à fin juin (Banque centrale)
Les réserves de devises de l’Algérie, plombées par l’effondrement du pétrole, se sont contractées de plus de 34,2 milliards de dollars à fin juin 2015, soit une baisse de 18 % par rapport à la période correspondante de l’année passée, a indiqué mardi la Banque d’Algérie.
M. Laksaci a attribué cette contre-performance à "l’impact du choc externe sur la balance des paiements extérieurs de l’Algérie depuis le quatrième trimestre 2014".
L’Algérie tire l’essentiel de ses revenus de devises des exportations du pétrole et du gaz, qui subissent le contrecoup de la chute brutale des cours mondiaux. Ainsi, la balance commerciale a renoué avec le déficit, sous l’effet conjugué de la diminution des recettes et la frénésie des importations, qui ont franchi la barre des 60 milliards de dollars.
Aux antipodes des 20,2 milliards de dollars d’excédent en 2012, l’Algérie a enregistré un déficit 8 milliards de dollars en juillet dernier, en raison de la dégringolade des recettes d’hydrocarbures, établies à 21,5 milliards de dollars, contre 37,2 milliards durant la même période de 2014.
D’après le Fonds monétaire international, le pays a besoin d’un baril de plus de 110 dollars pour maintenir ses équilibres budgétaires et préserver sa position financière extérieure, désormais dans une situation critique. Des projections officielles estiment qu’avec une moyenne de 50 dollars le baril, les réserves en devises chuteront à 9 milliards de dollars dans quatre ans, contre quelque 200 milliards en 2012.