Algérie: le départ du général Toufik marque « la fin d’une époque », selon la presse

La mise à la retraite du puissant chef des services de renseignements militaires, le général Mohamed Mediene, dit Toufik, marque « la fin d’une époque » en Algérie, estimait lundi la presse en réservant ses gros titres à cet évènement.

La mise à la retraite du puissant chef des services de renseignements militaires, le général Mohamed Mediene, dit Toufik, marque "la fin d’une époque" en Algérie, estimait lundi la presse en réservant ses gros titres à cet évènement.

"Le général Toufik, la fin d’une légende!", titre à la une le quotidien arabophone El Khabar.

"Le mythe s’écroule. Sans grand bruit ni fracas, à première vue", écrit l’éditorialiste du quotidien francophone Liberté.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a mis fin dimanche aux fonctions du général Toufik en nommant à sa place son conseiller à la sécurité, le général Athmane Tartag dit Bachir, qui fut longtemps le numéro 2 du DRS (Département du renseignement et de la sécurité). Le général Toufik, 76 ans, dirigeait ce service depuis 25 ans.

Le général "est parti, après avoir assisté impuissant ou consentant, au démembrement du corps de sécurité qu’il créa, il y a 25 ans et qu’il géra sans discontinuer et avec poigne depuis", souligne l’éditorialiste de Liberté.

Son collègue du quotidien francophone El Watan écrit que "le pouvoir en place s’est évertué, depuis deux années, à mettre l’opinion publique en condition psychologique d’attendre une seule nouvelle: le départ du patron du DRS, le général Toufik".

"Si une victoire est mise à l’actif d’un clan du régime contre un autre, elle est loin d’être perçue ou vécue par la population. Les transferts de conseillers de la présidence de la République à d’autres institutions et vice-versa ne sont pas un facteur de décantation ni un gage de rénovation des structures de l’Etat", souligne El Watan.

"C’est la fin d’une époque et l’avènement d’une nouvelle ère pour les services de sécurité algériens", estime pour sa part le quotidien La Tribune.

Depuis fin juillet, le président Bouteflika et son entourage ont effectué de nombreux changements à la tête de l’armée et des services de sécurité.

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