Algérie: la transition démocratique est « la seule issue au désastre politique » (parti)

La transition démocratique est « la seule issue au désastre politique » en Algérie, estime samedi le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, centre-gauche), qui se dit « plus que jamais convaincu » que l’élection présidentielle du 17 avril « est aussi inopportune que dangereuse ».

"Inconnue et inconcevable dans un système autiste, la transition démocratique, avec la définition de ses conditions, ses mécanismes, ses acteurs et ses objectifs, est pourtant la seule issue au désastre politique que tout le monde déplore", souligne le RCD dans un communiqué, en réaction à des voix annonçant "des initiatives de reprise en main du pouvoir politique par l’armée".

A ce propos, le RCD, qui boycotte le prochain scrutin comme ce fut le cas pour les législatives de 2012, considère que "l’armée algérienne qui a, pour l’instant, réussi à préserver son unité doit s’inventer et assumer sa nouvelle mission".

Le parti exhorte également les membres "les plus avisés" de la classe politique "à faire faire à leur institution une difficile mais salutaire mutation", puisqu’il "y va de la stabilité et de la sécurité de la nation".

Evoquant les présidentielles du 17 avril, la formation de Mohcine Belabbas fait remarquer que "l’Algérie ne peut plus rester enfermée dans des mises en scène élaborées par les officines et animées par des acteurs interchangeables issus et au service du système responsable du malheur algérien".

Réitérant son appel au boycott de cette élection, le RCD assure que "plus le citoyen déserte l’urne, plus le pouvoir qui en sera issu sera condamné à se soumettre à l’exigence d’un nouveau modèle d’organisation démocratique de la nation".

La Coordination nationale des partis et personnalités politiques pour le boycott a annoncé, récemment, l’installation de la commission chargée de préparer "la conférence nationale pour la transition démocratique".

Ce groupement de forces politiques libérales et islamistes considère que le résultat de cette "mascarade" électorale "est connu d’avance au vu du parti pris de l’administration et des différentes institutions en faveur du président candidat" Abdelaziz Bouteflika, qui brigue un quatrième mandat à la tête du pays.

La crise politique actuelle, précise-t-on, "n’est pas seulement liée à un quatrième mandat, même s’il constitue la pire expression d’un système fragile qu’il faut changer par des moyens politiques et pacifiques".

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