Algérie: gel d’une longue grève des médecins « résidents »

Les médecins "résidents" algériens qui suivent un cursus de spécialisation ont décidé de "geler", à compter du dimanche, une grève qui a paralysé le système de santé public depuis près de huit mois, ont annoncé dans la nuit de vendredi à samedi leurs représentants.

"Nous venons une fois de plus témoigner de notre bonne foi en appelant tous les médecins résidents au gel de la grève à partir du dimanche", a indiqué, dans un communiqué transmis à l’AFP, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), fer de lance de la contestation.

Cette décision a été prise à l’issue d’une assemblée générale marathon tenue vendredi en présence des délégués "nationaux" des grévistes, selon cette source.

Le gel de cette grève devrait permettre le "rétablissement du dialogue" avec les autorités, a précisé le Camra.

Les médecins "résidents", équivalent des internes en France, sont diplômés de médecine générale (7 ans d’études) et poursuivent quatre ou cinq ans de spécialisation, à l’issue d’un concours.

En grève de puis la mi-novembre, ils réclament principalement la suppression du service civil, qui les oblige, une fois leur diplôme de spécialiste obtenu, à exercer entre un et quatre ans dans des zones parfois reculées, en plus des 12 mois de service militaire, obligatoire pour tous les Algériens de sexe masculin.

"Nous ne renonçons pas à nos revendications que nous voulons formuler avec pragmatisme dans le cadre de négociations responsables afin d’établir un compromis acceptable par tous", a précisé le Camra.

Fin avril, ils avaient durci leur mouvement en cessant d’assurer les gardes de nuits dans l’ensemble des hôpitaux, après avoir rejeté des propositions du gouvernement, notamment la déduction de la durée du service militaire de celle du service civil.

Le gouvernement avait également, entre autres, proposé l’instauration d’une prime en fonction de la zone d’affectation ou encore la fourniture "obligatoire" d’un logement individuel à chaque médecin effectuant son service civil dans une zone éloignée de chez lui.

Les résidents exigeaient "l’abrogation de l’obligation du service civil et l’exemption du service national" après 30 ans, dont bénéficient les autres Algériens, selon leurs représentants.

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