"A mon avis nous devons mettre fin au processus d’élargissement", a déclaré le candidat à la primaire de droite pour l’élection présidentielle de 2017 en France, et actuel favori des sondages, dans une interview publiée par le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), à l’occasion d’une visite à Berlin.
"La Turquie n’a pas sa place dans l’UE", a-t-il ajouté. Elle "n’est pas appelée à devenir un jour membre à part entière de l’Union européenne", a jugé M. Juppé. "L’UE est tellement affaiblie, les risques sont trop grands d’intégrer en ce moment un pays de l’importance de la Turquie".
"Et même pour les pays des Balkans, il est préférable, compte tenu de la faiblesse de l’UE en ce moment, de suspendre le processus d’adhésion", a-t-il jugé. "Nous ne pouvons pas bâtir un nouvel étage dans une maison dont les fondements sont devenus fragiles".
Les négociations d’adhésion d’Ankara avec l’UE ont démarré en 2005. Au sein des Balkans, deux pays sont déjà membres de l’UE, la Slovénie et la Croatie et six autres sont candidats: Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Macédoine, Montenegro et Serbie.
M. Juppé devait rencontrer lundi la chancelière Angela Merkel. Il suit en cela de peu son grand rival au sein de la droite française en vue de l’élection présidentielle de 2017, Nicolas Sarkozy, qui lui, avait fait le voyage le 21 juin.
(Avec AFP)