Affaire Tapie: Désir met en cause Sarkozy, évoque « une affaire d’Etat »

Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, met en cause l’ancien président Nicolas Sarkozy dans l’affaire de l’arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie dans le dossier de la vente d’Adidas, qu’il qualifie d’"affaire d’Etat d’une extrême gravité".

Dans une interview à paraître vendredi dans Libération, M. Désir estime que "les déclarations de l’avocat de Christine Lagarde laissent entendre qu’elle aurait agi différemment si elle avait eu connaissance de certains éléments".

"La décision de passer par un arbitrage privé n’a pas pu être prise sans, a minima, que Nicolas Sarkozy ait été mis à l’époque au courant ou bien ait pu donner son aval", ajoute le numéro un du Parti socialiste.

Pour Harlem Désir, "le responsable de cette décision (le recours à un arbitrage privé, ndlr) était le premier personnage de l’Etat: Nicolas Sarkozy". "C’est une affaire d’Etat d’une extrême gravité. Compte tenu des sommes en jeu et de l’aberration des décisions prises lorsqu’on connaissait les liens entre Tapie et Sarkozy", ajoute-t-il.

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, ministre UMP de l’Economie de 2007 à 2011, a été placée sous statut de témoin assistée la semaine dernière au terme de deux jours d’audition par la cour de justice de la République sur la décision de l’Etat de recourir à un tribunal arbitral pour solder le litige avec Bernard Tapie après la vente d’Adidas.

En juillet 2008, ce tribunal a octroyé 285 millions d’euros à Bernard Tapie (403 millions avec les intérêts).

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