Un voyage en Libye à la demande de Guéant
L’intermédiaire franco-libanais dit avoir été mandaté notamment par l’Elysée, au moment où Claude Guéant était secrétaire général, auprès du régime Kadhafi en Libye et auprès de Bachar al Assad en Syrie. « J’ai envie de dire, "M. Guéant, vous me connaissez plus que d’autres." Chacune de mes interventions correspondait à une mission officielle », avoue-t-il. Claude Guéant, lui a tenté de prendre ses distances avec lui dans la presse. Ziad Takieddine ajoute : « Je suis allé voir Kadhafi en Libye ou Assad en Syrie uniquement sur autorisation et demande express de la part du président de de la République. »
Lever le secret-défense
Dans différentes interviews cette semaine, il avait déjà appelé Nicolas Sarkozy à lever le secret-défense sur deux contrats d’armement des années 1990 au cœur de l’affaire de corruption où plusieurs proches de Nicolas Sarkozy sont poursuivis. Sur BFM TV, il n’a pas hésité à demander à Nicolas Sarkozy de le recevoir en ajoutant : « Il y a intérêt et la France y a intérêt. » Ce samedi dans Libération, Ziad Takieddine explique avoir rencontré deux fois Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l’intérieur. Le Franco-Libanais insiste bien sur le fait qu’il n’a jamais servi d’intermédiaire pour le détournement de commissions de marchés d’armement, comme le soupçonne la justice. De son côté, l’Elysée a fait savoir ce vendredi qu’il n’y aurait aucun commentaire sur ces déclarations.
Il implique aussi Dominique de Villepin
Mais, l’homme, plutôt discret d’ordinaire, poursuit sur sa lancée et après Claude Guéant et Nicolas Sarkozy, place à Dominique de Villepin. Ziad Takieddine explique ainsi : « Où sont allés les 55 millions de francs qui sont passés par la société Heine au Luxembourg et qui n’ont pas été distribués? L’argent avait déjà été déboursé, je veux savoir où il est allé, je veux que Villepin réponde à cette question devant la justice ». En 1995, Dominique de Villepin secrétaire général de l’Elysée après la victoire de Jacques Chirac sur Edouard Balladur, au moment où le versement des commissions pakistanaises a été interrompu