Affaire Gdeim Izik: poursuite de l’audition des accusés mardi

Affaire Gdeim Izik: poursuite de l
L’audition des 24 Sahraouis accusés du meurtre de membres des forces de l’ordre lors du démantèlement du camp de Gdim Izik fin 2010, se poursuit devant la cour militaire de Rabat, après le rejet de la requête de la défense, qui réclamait un jugement devant une juridiction civile.

Ils sont poursuivies pour "constitution de bandes criminelles, violences sur des forces de l’ordre ayant entraîné la mort avec préméditation et mutilation de cadavres".

Au terme d’une nouvelle journée marathon lundi, 18 des 24 accusés avaient été auditionnés, selon l’agence marocaine MAP, qui a précisé que tous avaient plaidé non coupable. Les auditions devaient se poursuivre mardi.

Invoquant "l’absence de bases juridiques", le tribunal militaire a rejeté vendredi dernier le recours des avocats de la défense qui contestaient un jugement devant une telle juridiction.

Le procès, qui s’est ouvert le 1er février, se déroule en présence d’observateurs nationaux et internationaux, ainsi que de nombreuses associations et organisations des droits de l’Homme et de représentants de médias marocains et étrangers. Des interprètes et traducteurs assermentés sont également présents au tribunal pour assurer la traduction en français, anglais et espagnol.

Invoquant "l’absence de bases juridiques", le tribunal militaire a rejeté vendredi dernier le recours des avocats de la défense qui contestaient un jugement devant une telle juridiction.

Les familles des membres des forces de l’ordre réclament justice et ont écarté toute instrumentalisation politique. "notre souffrance restera vivace tant que le verdict n’est pas prononcé". Pour les familles, l’ouverture du procès des 24 accusés dans l’affaire du démantèlement du camp Gdeim Izik est déjà une victoire. Cela fait plus de deux ans qu’elles attendent de voir les coupables comparaître devant les juges. Mais, pour Ahmed Atertour, le président du collectif des familles des victimes de Gdeim Izik, "la souffrance des familles restera vivace tant que le verdict n’est pas prononcé".

Parallèlement à la tenue du procès, les familles des victimes et des accusés ont organisédes sit-in devant le siège du tribunal. Aucun incident n’a été déploré.

Les événements de Gdeim Izik, qui remontent aux mois d’octobre-novembre 2010, avaient fait 11 morts parmi les forces de l’ordre, y compris un élément de la Protection civile, 70 blessés parmi ces mêmes forces, dont plusieurs grièvement atteints et quatre autres blessés parmi les civils, outre des dégâts matériels conséquents et dommages à des bâtiments publics et biens privés.

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