La croissance mondiale restera faible en 2013 malgré l’amélioration des conditions financières
L’activité économique mondiale devrait se redresser lentement en 2013, mais la croissance restera en dessous des attentes, et ce, malgré l’amélioration de la situation financière et de la réduction des risques à court terme, souligne un rapport présenté jeudi au siège de l’ONU.
"La croissance du produit mondial brut (PMB) devrait atteindre 2,3 pc en 2013, au même niveau que 2012, et passera à 3,1 pc en 2014, grâce à une hausse prévue des activités économiques américaines", indique une version mise à jour du rapport sur la "Situation et perspectives de l’économie mondiale en 2013".
D’après ce rapport publié par le département des Affaires économiques et sociales de l’ONU (DESA), "la plupart des régions devraient connaître une reprise modérée en 2014, mais la croissance continuera d’être en deçà des attentes au même titre que l’emploi".
La situation de l’emploi reste un défi majeur dans un grand nombre de pays, souligne le rapport, ajoutant, à titre d’exemple, que le taux de chô mage dans la zone euro a atteint des sommets avec des prévisions de 12,8 pc pour 2014.
"L’emploi continue d’être un problème majeur dans de nombreux pays africains, malgré une croissance relativement forte au cours des dernières années", relève la même source, notant qu’une "période prolongée de faible croissance et l’austérité budgétaire dans de nombreux pays a ajouté environ 4 millions de personnes au chô mage".
Le rapport s’inquiète aussi de la persistance du risque d’un nouveau déraillement économique en raison de l’apparition de certains "nouveaux risques à moyen terme", dont les effets potentiellement néfastes des "mesures monétaires non conventionnelles" sur les pays développés.
Le document relève également des faiblesses persistantes dans les économies développées, qui continuent de faire face à des "risques majeurs et des incertitudes".
Pour parer à la décélération de la croissance économique, le rapport fait une série de recommandations, dont la mise en œuvre au niveau national "de plans d’assainissement budgétaire crédibles, en fonction des circonstances particulières de chaque pays".
Il appelle également à une coordination accrue au niveau international pour atténuer les retombées négatives des politiques économiques et favoriser une croissance forte et équilibrée.