Une « forte volonté » de traiter le problème des unités d’abattage de proximité des volailles (Akhannouch)
"Les pratiques illégales qui mettent en danger la vie des consommateurs et entravent le développement du secteur avicole sont inacceptables", a affirmé M. Akhannouch lors d’une journée d’information et de sensibilisation, tenue à l’initiative de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) et de l’Association nationale des producteurs des viandes de volailles (APV), au profit des éleveurs et des commerçants des produits avicoles.
Le ministre a rappelé, à cette occasion, la diffusion d’une circulaire conjointe, par les ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture, au sujet des conditions de transport, de commercialisation des volailles vivantes et celles auxquelles doivent répondre les unités d’abattage de proximité des volailles destinées aux besoins exclusifs des ménages.
Cette circulaire, a fait savoir M. Akhannouch, fixe, entre autres, les modalités de reconversion des "Riachats" en points de vente des viandes de volailles provenant des abattoirs ou des établissements agréés sur le plan sanitaire ou en unités d’abattage de proximité de volailles destinées aux besoins exclusifs des ménages.
A cet effet, les services du ministère de l’Agriculture et de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) se sont mobilisés pour faire réussir cette opération, a-t-il noté.
Le ministre a en outre indiqué que la filière avicole et les autres filières animales disposent d’une structure importante, à savoir le Centre technique interprofessionnel pour le développement des filières animales, "Zoopole" d’Ain Jemaâ, que le Roi Mohammed VI avait inauguré en 2015.
Grâce à la mobilisation continue des professionnels et des responsables du secteur, ce Centre a créé une dynamique importante, particulièrement en matière de formation et d’encadrement avec un total de 12.500 bénéficiaires de plus de 650 sessions de formation, a-t-il dit, ajoutant que les professionnels et les étudiants des instituts techniques ont pour leur part profité de 17.000 jours de formation.
M. Akhannouch a fait remarquer à cet égard que ce Zoopole permettra de remédier aux lacunes dont souffre le marché de gros aux volailles de Roche noire (Casablanca), notant qu’un nouvel espace de vente sera aménagé à Ain Jemaâ et doté des équipements nécessaires à la commercialisation des volailles vivantes dans le respect des normes en vigueur.
De son côté, le président de la FISA, Youssef Alaoui, a passé en revue les principales réalisations de ce secteur, notamment la mis en place d’une aide financière de 30% avec un plafond de 30.000 dirhams lors de l’acquisition du système "Pad Cooling" et d’indemnités pour lutter contre les maladies avicoles comme "Newcastle" et la grippe aviaire.
Il a également mis l’accent sur la loi 49-99 relative à la protection sanitaire des élevages avicoles, au contrôle de la production et la commercialisation des produits avicoles, qui a permis au secteur de mieux s’organiser et d’évoluer de façon rapide durant cette décennie.
"Le Maroc est largement autosuffisant et dispose de capacités exportatrices. Nous avons même quelques opérateurs qui ont investi directement sur des pays africains comme le Sénégal, la Mauritanie et le Mali", s’est réjoui M. Alaoui.
Il a, en outre, relevé que cette journée, organisée sous le thème "développement et modernisation du secteur avicole dans le cadre du Plan Maroc Vert : réalisations et enjeux", a été l’occasion de réunir les opérateurs pour leur présenter de nouveaux produits, notamment l’assurance complémentaire de la mutuelle agricole marocaine d’assurance (MAMDA) relative aux maladies réputées légalement contagieuses.
La séance d’ouverture de cette journée a été marquée par la présence de plusieurs personnalités notamment le gouverneur de la province d’El Jadida, Mohamed El Guerrouj et des présidents de l’APV, Ahmed Addioui et de la confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER), Mohamed Ammouri.
Le secteur avicole joue un rôle socio-économique important avec des investissements cumulés en 2018 avoisinant les 13 milliards de dirhams (MMDH), un chiffre d’affaires évalué à 31 MMDH et près de 500.000 emplois directs et indirects. Au cours de la même année, le secteur a produit environ 670.000 tonnes de viandes de volailles et 5,8 milliards d’oeufs de consommation.