"Je pars la semaine prochaine en Algérie où je dirais à mes interlocuteurs : il faut mettre fin aux problèmes qui vous divisent, vous Algériens et Marocains », a martelé le sénateur français qui était interrogé depuis Paris par la chaîne de télévision Médi1TV qui émet depuis Tanger (nord du Maroc).
"Il faut instaurer une solide coopération maroco-algérienne pour le bien des deux peuples et du Maghreb", a-t-il ajouté en commentant la visite qu’a effectuée les 3 et 4 avril le président français François Hollande au Maroc.
Le président du groupe d’amitié franco-marocain s’était déjà rendu en mars au Maroc où il avait rencontré plusieurs responsables.
Lors de sa visite d’Etat au Maroc, le chef de l’Etat français a réaffirmé le soutien de la France au plan de large autonomie proposé par le Maroc pour résoudre ce conflit vieux de 38 ans. Ce plan est « crédible et sérieux », avait déclaré François Hollande devant le Parlement marocain avant de souligner les avancées du Maroc en matière des droits de l’Homme.
Il a également plaidé pour une intégration du Maghreb. « Je le redis ici : c’est une base sérieuse et crédible en vue d’une solution négociée", a affirmé, à propos du plan de large autonomie, François Hollande sous les applaudissements nourris des parlementaires. Les partis politiques marocains toutes tendances confondues accusent Alger d’avoir créé le Polisario, un mouvement indépendantiste qu’elle « héberge et arme ».
Lors de son émission, la télévision Médi1TV a qualifié de « positifs » les résultats de la visite du président français au Maroc, estimant que ce dernier pourrait « se placer» dans un éventuel « rôle » de facilitateur en vue d’un rapprochement entre les deux puissants voisins du Maghreb, formé également de la Libye, la Tunisie et la Mauritanie.
François Hollande qui connaît l’Algérie pour y avoir passé un stage en 1978 et s’être rendu en décembre 2012 dans ce pays pour relancer les relations franco-algériennes combien si difficiles depuis des décennies.
Dans un rapport publié mardi, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a exhorté à un "règlement urgent" de la question du Sahara en raison de "la montée de l’instabilité et l’insécurité" dans la région du Sahel et appelé à l’ouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie dans l’intérêt de la région et de la communauté internationale