Crise d’Otages : David Cameron déçu de ne pas être informé avant l’assaut de l’armée algérienne
M. Cameron, qui informait la chambre des Communes (chambre basse du parlement de Westminster) des derniers développements de la crise d’otages en Algérie, a souligné que les autorités algériennes n’ont pas informé Londres avant le lancement de leur offensive contre les preneurs d’otages.
Il a indiqué avoir soulevé cette question lors d’entretiens téléphoniques avec le Premier ministre algérien et avec les chefs d’Etat et de gouvernement de plusieurs autres pays, dont les Présidents américain Barack Obama et français François Hollande.
Le chef du gouvernement britannique, tout en condamnant l’attaque perpétrée par un groupe jihadiste, proche de l’organisation Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), contre le site d’In Amines, a souligné que la prise d’otages suite à cette attaque témoigne de l’aggravation de la menace terroriste dans la région.
Un ressortissant britannique a été tué dans l’attaque et d’autres se trouvent parmi les otages toujours retenus par le groupe terroriste dans différents lieux du site gazier situé sur la frontière entre l’Algérie et la Libye, a dit M. Cameron.
Le responsable a, d’autre part, souligné avoir insisté durant les entretiens téléphoniques qu’il a eus avec le Premier ministre algérien sur la nécessité de garantir la sécurité des otages.
+Nous avons offert notre soutien technique et de renseignements, y compris des conseillers en matière de sauvetage d’otages, dans le but de garantir un dénouement réussi à cette crise+, a-t-il dit, soulignant avoir insisté sur la nécessité de consulter le Royaume-Uni et d’autres pays avant d’entreprendre toute action dans ce sens.
+Notre priorité demeure de garantir la sécurité des ressortissants britanniques+, a encore dit M. Cameron, soulignant que des mesures ont été prises pour assurer la protection des postes diplomatiques britanniques dans la région.
Il a tenu à réitérer, dans ce contexte, la détermination du Royaume-Uni d’intensifier la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel à travers le renforcement de la coopération avec tous les pays de la région d’Afrique du nord et de l’ouest.