Selon Le Point.fr, qui a révélé l’information, les forces spéciales n’avaient jamais, auparavant, participé directement à la sécurité d’intérêts privés mais la prise d’otages d’In Amenas, en Algérie, a accru les facteurs de risque.
Le ministère de la Défense et Areva se sont refusés à tout commentaire. "On ne commente pas les mesures de sécurité", a dit un porte-parole.
Des commandos vont renforcer la sécurité des sites d’Imouraren et d’Arlit, où cinq des sept actuels otages français du Sahel avaient été capturés en septembre 2010, précise l’hebdomadaire.
Contacté par Reuters, un haut fonctionnaire du ministère de la Défense nigérien a souligné que Paris devait avoir l’accord de Niamey pour le déploiement effectif de forces spéciales sur ces sites.
"Il est vrai que les menaces terroristes se sont accrues aujourd’hui mais à ma connaissance, un tel accord n’existe pas pour le moment", a-t-il dit.
Un officier nigérien a souligné qu’un dispositif de sécurité avait été arrêté d’un commun accord avec la France, en 2011, après le rapt sur le site d’Arlit.
"Ce dispositif a été amélioré en termes de moyens opérationnels, au fil du temps. Nous avons aussi nos forces antiterroristes dans la région d’Agadez et elles ont prouvé leur efficacité", a-t-il dit.
L’extraction d’uranium au Niger, qui représente environ les deux-tiers des besoins français, est stratégique pour Areva, tant pour l’alimentation des centrales nucléaires françaises que pour la vente de cette matière à ses clients étrangers.
Areva emploie environ 2.700 salariés au Niger, dont 98% sont des Nigériens. Une trentaine d’expatriés travaillent sur les sites d’Imouraren et Arlit.
Une porte-parole d’Areva avait précisé à la mi-janvier que le gouvernement n’avait pas demandé à l’entreprise de réduire ses effectifs au Niger, précisant qu’un dispositif de sécurité de haut niveau avait été mis en place.