Opposé au projet de développement de Transavia, filiale à bas coût du groupe, le SNPL (majoritaire) a appelé à une grève reconductible du 15 au 22 septembre, le Spaf, deuxième syndicat, et Alter (non représentatif) jusqu’au 18.
A l’aéroport parisien de Roissy, dans la queue d’un guichet d’échange des billets Air France du terminal F, le plus touché par le mouvement, une vingtaine de personnes patientaient lundi matin dans le calme.
"J’en ai marre du grand standard de la grève en France, il y a toujours un problème quand on rentre dans ce pays", dit l’un des passagers, Jean-Marc Ragot, dont la correspondance pour Lyon (sud-est), où il habite, est annulée.
Carlos Gamiz, technicien de service après-vente, a reçu un mail de la compagnie lui annonçant l’annulation de son vol, mais il est venu quand même à l’aéroport car tous les vols vers sa destination, Munich, ont été annulés.
"Je dois aller à Munich absolument aujourd’hui, il faut que je trouve absolument une solution", dit-il, stressé.
Plus détendue, Zoé Decally, qui part à Tirana en vacances, enfile son sac à dos de baroudeuse. Elle s’est déjà vu proposer une solution: "ils ont changé ma correspondance, j’arriverai avec une heure de retard seulement. Il n’y a pas mort d’homme".
Prévoyant de sérieuses difficultés, des retards et perturbations en sus des annulations, la compagnie aérienne a enjoint ses clients de "reporter leur voyage, changer leur billet sans frais" ou "se faire rembourser" et a recommandé à ceux "dont le vol serait annulé de ne pas se rendre en aéroport".
Pour ce premier jour de grève, elle estime qu’elle pourra assurer près de la moitié des vols (48%), après avoir recensé environ 60% de grévistes.