Un Américain décapite une de ses collègues
Un Américain, qui avait récemment tenté de convertir à l’Islam plusieurs de ses collègues de travail, a décapité l’une d’entre elles avec un couteau et en a blessé un autre après avoir appris qu’il était licencié, a annoncé la police vendredi.
Le suspect, qui a été blessé par balle et est actuellement à l’hôpital dans un état stable, «semble avoir choisi ses victimes au hasard», a indiqué lors d’une conférence de presse le porte-parole de la police de la ville de Moore, Jeremy Lewis.
«Il ne visait personne en particulier (…) il semblerait qu’elles (les victimes) se soient trouvées sur son passage lorsqu’il est entré» dans les locaux, a-t-il ajouté.
La tragédie s’est déroulée jeudi au sein d’une société alimentaire de l’Oklahoma, dans le sud des États-Unis, où travaillait le suspect, identifié comme Alton Nolen, 30 ans.
Après avoir appris qu’il venait d’être licencié, «Nolen est allé sur le parking, il a conduit son véhicule jusque devant l’entrée de la société (…) puis s’est rendu par l’entrée principale jusqu’à la réception», avait expliqué plus tôt Jeremy Lewis dans un communiqué.
«Nolen est tombé sur (sa collègue) Colleen Hufford et l’a tuée avec un couteau. Durant cette attaque, Nolen a coupé la tête de la victime», a ajouté le porte-parole.
Le suspect a ensuite attaqué un autre collègue avec un couteau, avant de se faire tirer dessus par le directeur d’exploitation de la société. La deuxième victime et le suspect ont tous deux été conduits à l’hôpital, où ils se trouvaient dans un état stable.
«Après avoir interrogé des collègues de travail de Nolen, nous avons appris qu’il avait récemment tenté de convertir à la religion musulmane plusieurs employés», a précisé le porte-parole.
En raison de la nature du meurtre, la police locale a fait appel au FBI.
Cette tragédie intervient à la suite d’une série de décapitations d’Occidentaux publiées dans des messages vidéos sur internet et menées par des combattants jihadistes, dont trois par l’organisation État islamique (EI) active en Syrie et en Irak et une par un groupe en Algérie qui lui est lié.
Lors de la conférence de presse, le porte-parole de la police a souligné que le suspect «n’était pas prêt de s’arrêter si (le directeur) ne l’avait pas freiné dans sa course». Ce dernier «est le héro de l’histoire, c’est tragique qu’une personne ait perdu la vie mais cela aurait pu être bien pire», a-t-il insisté.
La société Vaughan Foods pour laquelle travaillait Nolen était sous le choc. «Nous sommes choqués et profondément attristés par ces événements», a-t-elle dit dans un communiqué, précisant qu’elle fournirait conseils et soutiens psychologiques à son personnel.