Karim Zaz passera, lundi prochain, devant le juge d’instruction du tribunal de première instance de Ain Sebaâ à Casablanca, a appris, ce vendredi, Le360 de sources judiciaires. Le juge devrait ainsi poursuivre l’enquête préliminaire avec l’ancien patron de Wana dans l’affaire du détournement de trafic téléphonique international.
Faux et usage de faux, abus de confiance, blanchiment d’argent… telles sont les charges retenues contre Karim Zaz et les autres prévenus, précisent les mêmes sources.
Selon le site Media24.com, l’histoire commence par un brouillage téléphonique sur un câble de Wana, dans un quartier à Casablanca. Le staff de Wana n’est pas en droit d’intervenir, car la zone tombe sous le contrôle de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT). L’agence dépêche sur les lieux des techniciens munis de matériel de haute technologie, accompagnés d’éléments de la police judiciaire.
Une fois le point de diffusion détecté, poursuite le site, le procureur du Roi est sollicité afin d’émettre des mandats de perquisition. Dans un immeuble, des appartements recèlent de matériels sophistiqués. Ces locaux font office de sociétés dont l’une appartient à deux anciens
collaborateurs de Karim Zaz ayant travaillé chez Maroc Connect et Wana Corporate jusqu’au milieu de l’année 2013, Nour Rabie et Ahmed Naciri.
«Sous couvert de lancement d’un centre d’appels, des paraboles très puissantes ont été acquises», souligne une source proche d’un opérateur télécoms, et d’ajouter: «Une acquisition réalisée à l’étranger, entrée sur le territoire d’une manière plutôt suspecte».
S’ensuit une plainte déposée en bonne et due forme, en juin 2013, chez le procureur général du Roi à Casablanca. Elle est déposée par Wana, principal opérateur touché par le détournement des appels internationaux qui s’acheminaient par le dispositif précité.