Charles Michel : ‘Il n’y a pas de place pour le fanatisme et pour la haine’ en Belgique
Le Premier ministre belge, Charles Michel a affirmé, mercredi soir, qu’il n’y a pas de place pour le fanatisme et pour la haine en Belgique, prônant des ‘mesures de fermeté » contre ‘certains prédicateurs et certains lieux de culte ».
Le responsable belge s’en est pris à cet égard à ‘certains prédicateurs » officiant dans certaines mosquées, centres culturels et lieux de culte. ‘Je veux que l’on puisse prendre des mesures de fermeté contre ce type d’attitude », a-t-il insisté, parlant également du ‘démantèlement de certains lieux de culte, de certaines mosquées quand on a la preuve qu’un discours extrémiste et radical y a été tenu ». ‘Il faut être clair, on doit défendre nos valeurs et notre manière de vivre, qui supposent le respect pour les uns et pour les autres », a-t-il martelé.
Le chef de l’exécutif belge a qualifié de ‘pertinent » le débat actuellement en cours en Belgique sur l’inscription de la laïcité dans la constitution du pays.
Il a fait état de l’allocation pour l’année 2016 de 400 millions d’euros supplémentaire dédiés à la lutte contre le terrorisme et à la sécurité. Ces fonds, a-t-il précisé, permettront de mettre à la disposition des magistrats antiterroristes des moyens humains et matériels, développer le plus vite possible des banques de données de reconnaissance vocale et investir dans le renseignement militaire et civile.
La Belgique a été confrontée au terrorisme depuis les attentats de Paris du 13 novembre dernier en raison des liens que certains des auteurs de ces attaques entretenaient notamment avec la capitale Bruxelles. Dans la foulée de ces attentats, la Belgique a pris des mesures de sécurité craignant des attaques similaires. Ainsi, le pays vit-il actuellement sous le niveau 3 d’alerte de la menace terroriste, qui correspond à une menace ‘possible et vraisemblable ».
Ce mercredi soir, le bourgmestre (maire) de Bruxelles, Yvan Mayeur a annoncé l’annulation de toutes les festivités prévues jeudi soir à Bruxelles pour le passage au nouvel an, y compris le feu d’artifice.
Le bourgmestre a indiqué s’être entretenu en début de soirée avec le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, à propos de cette décision.
L’organe de l’analyse de la menace (Ocam) avait émis en début de semaine une note faisant état d’une menace précise d’attentat dans des lieux emblématiques de Bruxelles, sur la Grand-Place et envers les policiers et les militaires.
Lundi, plusieurs perquisitions ont été menées en région bruxelloise, dans le Brabant flamand et à Liège, aboutissant à l’interpellation de deux individus. Ce mercredi, deux autres perquisitions antiterroristes ont été effectuées dans la commune bruxelloise de Molenbeek. L’une de ces perquisitions était en lien avec les attentats de Paris. Une personne a été interpellée.