L’EI libère 37 chrétiens assyriens enlevés en février (ONG)
Trente-sept chrétiens assyriens qui avaient été enlevés en février en Syrie par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) dans le nord-est du pays, ont été libérés, ont indiqué samedi des ONG.
Les personnes libérées, 27 femmes et dix hommes pour la plupart âgées, sont arrivées samedi matin dans la localité assyrienne de Tal Tamer, en provenance des zones contrôlées par l’EI près de la ville de Hassaké, a précisé cette ONG.
Elles faisaient partie de plus de 200 membres de cette communauté enlevés en février par les jihadistes lors de leur offensive dans le nord-est de la Syrie. En août, l’EI avait libéré 22 d’entre eux.
Une autre ONG, le Réseau assyrien pour les droits de l’Homme, a aussi annoncé cette libération, précisant que les personnes libérées étaient originaires des localités Tal Shamiram et Tal Jazira, dans le nord de la province de Hassaké.
Fin mai, les forces kurdes avaient chassé les jihadistes de 14 villages chrétiens assyriens qu’ils contrôlaient depuis février.
Selon l’Observatoire assyrien, leur libération est "le résultat de négociations et d’efforts soutenus menés par l’église assyrienne orientale de la ville de Hassaké".
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a lui déclaré à l’AFP que cette libération était intervenue en échange "du paiement de grosses sommes d’argent dans le cadre d’une médiation menée par des chefs de tribus arabes en Syrie et en Irak".
Le groupe jihadiste "a informé les négociateurs que tous ceux qui n’ont pas pris part à des actes hostiles à l’EI seront libérés en échange de sommes d’argent", a indiqué le directeur de cette autre ONG, Rami Abdel Rahmane.
Les Assyriens, une communauté parmi les plus anciennes converties au christianisme, sont environ 30.000 en Syrie, soit 2,5% des 1,2 million de chrétiens du pays.
Par ailleurs, le bilan des bombardements aériens menés jeudi contre l’EI à Boukamal (est), à la frontière irakienne, s’élève à au moins 49 morts, dont 31 civils, a indiqué samedi l’OSDH qui avait fait état auparavant de la mort de 22 civils.
Les auteurs de ces bombardements aériens n’ont pas été identifiés.