La position de la Suède sur la question du Sahara, une ingérence dans la souveraineté du Maroc (universitaire)
Le droit international n’incite pas à la division et assure que le principe de l’autodétermination ne doit pas être appliqué au détriment de l’unité des Etats, a souligné M. Lagrini dans un entretien à la chaîne de télévision "CNN" en langue arabe, ajoutant que si on suit cette logique consistant à encourager tous ceux qui veulent créer une nouvelle entité, la plupart des Etats seraient menacés de division.
La décision de la Suède aurait également des répercussions négatives sur plusieurs pays européens confrontés aux mouvements séparatistes tels que la Turquie, l’Espagne et l’Irlande et pourrait encourager ces mouvements à aller de l’avant dans leurs revendications, a-t-il mis en garde.
L’académicien a par ailleurs mis l’accent sur l’ouverture qu’a connue, ces dernières années, l’approche diplomatique de la question du Sahara, rappelant, dans ce sens, la contribution du Parlement à la gestion de la politique extérieure du Royaume.
Selon M. Lagrini, une forte diplomatie nécessite la mobilisation de la société civile, des partis politiques, des médias et des élus et exige une connaissance profonde de la nature et des dimensions historiques du conflit.
Après avoir rappelé les négociations menées ces dernières années entre le Maroc et le "polisario" pour parvenir à une solution à ce conflit artificiel, M. Lagrini a fait remarquer qu’au moment où les séparatistes restent figés dans leur position, le Maroc offre l’initiative d’autonomie sous sa souveraineté pour résoudre cette question.