France : les médecins libéraux appelés à la grève pour protester contre un projet de loi de santé
Les principales organisations de médecins libéraux en France ont invité jeudi les praticiens à fermer leurs cabinets de samedi à mardi prochains, pour protester contre un projet de loi de santé.
Seule la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), principal représentant des médecins libéraux (spécialistes et généralistes), refuse d’appeler à la grève, estimant qu’il s’agit pour l’instant de "mascarades désordonnées et électoralistes", en perspective des prochaines élections professionnelles.
En dépit de cette grève, la prise en charge des patients devrait être assurée, les agences régionales de santé (ARS) ayant le pouvoir de réquisitionner des praticiens en fonction des besoins.
Les médecins libéraux s’opposent nomment aux dispositions du projet de loi de santé relatifs à la généralisation du tiers payant (dispense d’avance de frais) à tous les assurés d’ici à 2017, de même qu’ils dénoncent une "étatisation de la santé" qui, selon eux, met en péril l’exercice libéral.
Alors que le projet de loi continue son parcours parlementaire, le président du Bloc, Philippe Cuq, a affirmé que les praticiens entendent faire pression jusqu’au bout, dénonçant un texte "dangereux du début à la fin".
Cependant, l’unité syndicale des blouses blanches n’a cessé de s’effriter à l’approche des élections professionnelles.
D’ici au 12 octobre à minuit, 120.000 médecins sont appelés à élire par correspondance leurs représentants au sein des unions régionales des professionnels de santé (URPS) pour les cinq prochaines années.
Les résultats, attendus pour le 16 octobre, détermineront la représentativité des syndicats au sein des trois collèges de la profession (généralistes, spécialistes, et chirurgiens-anesthésistes-obstétriciens).