Le FMI « prêt » à accorder un nouveau programme d’aide à la Tunisie
Le Fonds monétaire international (FMI) est « prêt » à accorder un nouveau programme d’aide à la Tunisie en 2016, a assuré, mercredi à Tunis, sa directrice générale, Christine Lagarde.
Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, s’est borné à dire que son pays devrait solliciter une nouvelle aide de l’institution internationale, sans plus de précision.
Mme Lagarde a, dans cette perspective, exhorté les autorités tunisiennes à accélérer le processus de réalisation des réformes "prioritaires" et "déterminantes" convenues, afin de "restaurer une croissance inclusive et créatrice d’emplois".
"Il y a du pain sur la planche", a-t-elle lancé, allusion au retard pris dans la mise en œuvre des 16 réformes inscrites dans le programme d’aide, dont l’échéancier a été ajusté à plusieurs fois.
En réaction, le ministre tunisien des Finances Slim Chaker a affirmé que son gouvernement s’acquittera de l’ensemble de ses engagements d’ici à fin novembre prochain, sachant que la date-butoir était fixée à juin dernier.
D’autre part, Mme Lagarde a annoncé que la dernière tranche du programme d’aide à la Tunisie sera entérinée le 30 septembre courant par le conseil d’administration du FMI.
La Tunisie devra, ainsi, recevoir la somme de 304 millions de dollars, au titre d’un accord portant sur 1,7 milliard de dollars approuvé par l’institution de Bretton Woods, en juin 2013.
"L’économie nationale a grandement besoin" de cet argent, a déclaré, le week-end dernier, le ministre des Finances, qui n’a pas exclu la possibilité de négocier un nouveau programme d’aide.
L’économie tunisienne est officiellement entrée en récession technique, après avoir aligné deux trimestres de croissance négative.
"Le PIB a enregistré, au deuxième trimestre de l’année en cours, une baisse de 0,7 % par rapport au trimestre précédent après un repli de 0,2 % au premier trimestre, ce qui confirme l’entrée de l’économie nationale en récession technique", avait annoncé récemment la BCT dans une note de conjoncture.
La BCT avait, à deux reprises, revu à la baisse le taux de croissance dans le pays, qui ne devrait pas dépasser 1 % au lieu des 3 % annoncés initialement.