Football : l’Algérie interdit les recrutements à l’étranger
Les clubs algériens de football ne sont plus autorisés à recruter à l’étranger, en raison de la crise financière qui a fait perdre au pays la moitié de ses revenus pétroliers, a annoncé lundi la fédération nationale (FAF).
"Compte tenu des difficultés financières, de l’impossibilité d’obtenir des devises légalement pour payer les salaires, indemnités de formation et de solidarité des joueurs étrangers ainsi que devant les agissements de certains agents de joueurs et autres acteurs du football peu scrupuleux, le bureau fédéral décide d’arrêter le recrutement des effectifs étrangers dans les clubs professionnels", indique la FAF dans un communiqué sur son site internet.
"Les joueurs disposant d’un contrat pourront jouer jusqu’à la fin de leur engagement avec le club", précise la fédération.
La Fédération invite ainsi les clubs professionnels à "revoir leur effectif de manière à faire des économies surtout que le nombre de joueurs non utilisés ne cesse d’augmenter et que la masse salariale devient exorbitante".
Une trentaine de joueurs étrangers, notamment venus d’Afrique, évoluent dans les clubs algériens, qui recrutent aussi des bi-nationaux nés en Europe, notamment en France. L’ASM Oran vient de se voir refuser le recrutement de deux Brésiliens. Le championnat compte aussi une dizaine d’entraîneurs étrangers, Francais en majorité.
En Algérie, les transferts de devises vers l’étranger sont régis par une réglementation extrêmement sévère. Les clubs doivent s’adresser à la Banque centrale, qui vient de durcir ses pôsitions.
Le recours au marché parallèle, pratiqué par de nombreux opérateurs économiques ou des touristes, expose à des poursuites judiciaires qui peuvent déboucher sur des peines de prison pour infraction à la réglementation des changes.