Bernardino Leon qualifie de « très positif » le bilan du dernier round de pourparlers inter-libyens
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, l’Espagnol Bernardino Leon, a qualifié de « très positif » le bilan du dernier round de pourparlers politiques inter-libyens, qui a pris fin jeudi à Skhirate.
"Nous sommes très près d’un accord", a-t-il annoncé, relevant que tous les participants à ce dialogue politique partagent "à l’unanimité" l’idée que ces discussions "ont dépassé le point de non-retour".
Après avoir salué le Maroc, Roi et gouvernement, pour sa "grande coopération", laquelle a eu "sans doute" un impact "positif" sur le déroulement de ces discussions, le responsable onusien a fait état d’un accord général des parties sur le fait que la batterie d’idées proposée, mardi, par la mission d’appui des nations unies en Libye (MANUL) "constitue la base de nos discussions à l’avenir".
Et d’ajouter qu’il y a aussi une convergence de vues autour du document distribué par l’ONU, qui intègre tous les éléments qui feront partie de l’accord devant sceller la première phase des négociations, consacrée aux arrangements sécuritaires et à la formation d’un gouvernement d’unité nationale.
Toutefois, a-t-il ajouté, beaucoup de travail reste à faire puisque le document n’a pas été accepté en sa totalité par les parties, expliquant que les négociateurs s’accordent sur la nécessité de reprendre les pourparlers le plus tôt possible eu égard à la situation "très difficile" sur le terrain dans le pays.
M. Leon a, en outre, appelé à la fin des hostilités pour céder la place à la politique et au dialogue, en écartant la voie des armes. "On a tous une opportunité en Libye, même si l’accord ne va pas satisfaire complètement une partie ou l’autre. Ca sera mieux que de poursuivre une guerre qui ne mène à nulle part et qui ne va que coûter de nouvelles vies libyennes", relève-t-il.
Les militaires et les acteurs armés sont appelés à contribuer à une solution politique en Libye, a noté M. Leon, estimant que "tout ce qu’on fait ici ne sert à rien si ces acteurs armés ne contribuent aussi à la solution".
Il a par ailleurs exprimé la préoccupation de la mission onusienne suite au rapt de deux frères d’un membre de la chambre de représentants à Tripoli, appelant de manière "claire" à "ne pas mêler les affaires militaires à la politique". "C’est complètement inacceptable", a conclu l’émissaire onusien.
Le dernier round des pourparlers politiques inter-libyens s’est déroulé du 20 au 26 mars courant, avec la participation des représentants des différentes parties au conflit et de plusieurs ambassadeurs étrangers en tant qu’observateurs, sous les auspices de l’organisation des Nations unies.