Le Maroc, « un partenaire clé » de la France dans la lutte contre le terrorisme (Cazeneuve)
Le Maroc est « un partenaire clé » de la France pour assurer la sécurité et lutter contre le terrorisme, a affirmé, samedi à Rabat, le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Le ministre français a salué à cette occasion le professionnalisme des services de renseignement marocains et la place du Maroc en tant que partenaire de la France dans le domaine sécuritaire.
M. Caseneuve s’est, dans ce sens, félicité de l’action menée par la Direction générale de la surveillance du territoire.
"Je veux à cet égard saluer l’action menée par la Direction générale de la surveillance du territoire en premier lieu par son directeur général, M. Abdellatif Hammouchi", a dit le ministre français, ajoutant que le rôle de cette direction est "déterminant dans la lutte que nous menons contre le terrorisme".
La France avait déjà eu l’occasion de distinguer M. Hammouchi en 2011 en lui attribuant le titre de chevalier de la légion d’honneur. Elle saura prochainement lui témoigner son estime en lui remettant cette fois-ci les insignes d’officier de la légion d’honneur", a-t-il soutenu.
"Cette coopération avec le Maroc dans le domaine sécuritaire, nous souhaitons continuer à l’approfondir", a souligné le ministre français qui dit avoir convenu avec son homologue marocain de faire davantage encore dans les domaines de la lutte contre la migration irrégulière, le crime organisé et le trafic des stupéfiants.
Il a été également décidé de renforcer le champ opérationnel entre les services des deux ministères, les visites croisées entre les collaborateurs permettant d’approfondir ces relations.
La lutte contre la radicalisation est un autre champ de coopération à encourager avec le Maroc, selon le ministre français, d’autant plus, dit-il, que le Royaume "fait figure de référence grâce aux efforts déployés pour promouvoir l’Islam ouvert et tolérant, porteur d’espoir, auprès des Marocains à l’étranger mais aussi dans son environnement régional".
Il cite les programmes de formation d’imams étrangers menés par les autorités marocaines. "Nous avons sur ce terrain-là beaucoup de choses à faire ensemble", a-t-il dit.
Le ministre a saisi cette occasion pour réaffirmer "avec force la condamnation la plus sévère" des actes antimusulmans ayant suivi les récents attentats en France.
"Ceux qui s’en prennent à des musulmans en raison de leur croyance religieuse, s’en prennent à la République dans son ensemble. C’est inacceptable", a-t-il martelé.
"Nous avons beaucoup à faire avec le Maroc pour lutter contre toute forme d’amalgame et rappeler haut et fort que les actes barbares commis en France n’ont rien à voir avec l’Islam et ne peuvent d’ailleurs se revendiquer d’aucune religion ou culture", a-t-il dit avant de souligner que "face à la menace commune, le rétablissement de notre pleine coopération était une exigence et un souhait partagé. Elle montre que dans les moments difficiles, l’amitié entre le Maroc et la France est plus forte que tout".
Il a ajouté que "cette détermination commune à lutter contre le terrorisme et à promouvoir un message de tolérance doit reposer sur un climat de confiance réciproque", soulignant que l’accord du 31 janvier crée les conditions d’une coopération judiciaire efficace entre les deux pays.
Il a rappelé à cet égard que le Roi Mohammed VI et le président français François Hollande ont bien relevé, à l’occasion de leur rencontre lundi à Paris, "combien le Maroc et la France sont déterminés ensemble contre le terrorisme et de coopérer dans le domaine de la sécurité", notant que "cette détermination commune est plus importante que jamais au moment où nos deux pays font face à une grave menace terroriste dont la France a récemment payé le prix".
Pour le ministre français, cette capacité "absolument remarquable" qui permet de surmonter les difficultés, main dans la main, illustre "la volonté politique qui existe de haut niveau de part et d’autre de préserver un partenariat d’exception entre nos deux pays".
"La France a toujours été l’ami du Maroc et elle l’est aujourd’hui plus qu’elle ne l’a jamais été", a souligné M. Cazeneuve qui a tenu à transmettre ses remercîments les plus chaleureux aux autorités et au peuple marocain, et en premier lieu au Roi pour les messages de solidarité adressés au lendemain des attentats qui ont frappé la France.
"Ces messages montrent combien le Maroc et la France sont unis dans la sauvegarde des messages de liberté, d’ouverture et de paix. Ils nous rappellent que nous avons un rôle important à jouer ensemble face au terrorisme et à l’intolérance des deux côtés de la Méditerranée", a dit M. Cazeneuve.