La Russie enquête en Turquie après l’assassinat de son ambassadeur
La Russie a dépêché mardi à Ankara une délégation pour enquêter sur le spectaculaire assassinat la veille de son ambassadeur par un policier turc, dont six proches ont été placés en garde à vue.
Ce meurtre est survenu en plein réchauffement des relations entre la Turquie et la Russie qui, opposées sur le dossier syrien, ont toutefois parrainé une trêve ayant permis de lancer l’évacuation de la partie est d’Alep tenue par les rebelles.
Les dirigeants des deux pays ont dénoncé une "provocation" visant à saboter leurs liens. "Nous ne permettrons absolument pas que nos relations avec la Russie se dégradent", a assuré mardi le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Le président turc a également affirmé avoir convenu avec son homologue russe Vladimir Poutine de poursuivre leur coopération, y compris au sujet de la Syrie.
Fait inédit, la Turquie a accepté la participation de 18 enquêteurs, agents des services secrets et diplomates russes aux investigations. La délégation russe a pris part à l’autopsie du corps de l’ambassadeur à Ankara, selon les médias turcs.
"Nous devons savoir qui a guidé la main du tueur", a de son côté pressé le président Poutine.
Six proches du tireur, dont ses parents et sa soeur, étaient en garde à vue mardi à Aydin, ville de l’ouest de la Turquie, a rapporté l’agence de presse Dogan.
En dépit de l’assassinat, les autorités russes et turques ont décidé de maintenir une réunion sur la Syrie qui a réuni mardi, à Moscou, les ministres des Affaires étrangères de la Russie, de la Turquie et de l’Iran.
Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, les trois pays ont convenu de l’importance d’étendre le cessez-le-feu en Syrie et sont prêts à être les "garants" de négociations de paix entre le régime syrien et l’opposition.
(Avec AFP)