"Nous soutenons le processus autour du gouvernement de M. (Fayez) El-Sarraj, le gouvernement d’entente nationale," a déclaré le ministre français Jean-Marc Ayrault, qui préside avec son homologue marocain le groupe 5+5 (Italie, France, Espagne, Portugal, Malte pour la rive Nord, et Algérie, Libye, Maroc, Tunisie et Mauritanie pour sa rive sud).
Livrée au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi il y a près de cinq ans, la Libye est dotée depuis le 30 mars d’un gouvernement d’union nationale dirigé par M. El-Sarraj, censé restaurer l’autorité centrale et lutter contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Soutenu par l’ONU, les Etats-Unis et les Européens, cet exécutif d’union installé dans la capitale est contesté par les autorités locales de l’Est qui ont refusé de se ranger sous sa bannière.
"Il y a énormément à faire pour réussir à rassembler toutes les forces de la diversité libyenne", a ajouté le chef de la diplomatie française. "Il y a un enjeu de sécurité et aussi un enjeu lié à l’immigration, en particulier à cause du travail odieux que font les passeurs en Méditerranée centrale", a poursuivi M. Ayrault.
Au cours de la réunion, a-t-il précisé, le ministre tunisien des Affaires étrangères a proposé à ses homologues de tenir une réunion 5+5 sur la Libye prochainement à Tunis.
Le ministre marocain, Salaheddine Mezouar, a déclaré qu’en Libye "il y a un cadre, il ne faut pas qu’il change, c’est le cadre de l’accord de Skhirat", signé par des personnalités libyennes en décembre 2015 à Skhirat, au Maroc, et parrainé par l’ONU. "Le militaire ne peut être au-dessus du politique, il ne peut être qu’en dessous", a-t-il affirmé.
"Nous sommes heureux de voir que dès la semaine prochaine, l’organe de transition se réunit pour former le nouveau gouvernement" libyen, a-t-il conclu.
Avec AFP