Ce lancement s’est déroulé en présence et avec le soutien d’une cinquantaine d’ambassadeurs représentant le continent africain (Maroc, Ethiopie, Sierra Leone, Cameroun, Sénégal, Tunisie, Mali et Kenya ), les pays arabes (Jordanie, Emirats Arabes Unis, Qatar, Iraq et Mauritanie), l’Europe (France, Royaume-Uni, Belgique, Pays Bas, Danemark, Suisse, Italie, Espagne, Norvège et Turquie) et les pays latino américains, dont le Mexique, la Colombie et le Pérou.
La région Asie-Pacifique a été représentée par la Corée du Sud qui préside le Conseil des droits de l’Homme, le Japon, le Bangladesh, Singapour et l’Australie. Le Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP) et le Global Community Engagement and Resilience Fund (GCERF) ont également participé à cet événement.
Le Groupe des amis sur la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent servira de plateforme pour la promotion et le renforcement du dialogue sur la dimension des droits de l’Homme de l’extrémisme violent à Genève. Il favorisera le partage des enseignements tirés, les bonnes pratiques et les approches agréées de lutte contre l’extrémisme violent.
Dans son allocution d’ouverture, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Mohamed Auajjar, a indiqué que le Groupe des amis offre un nouvel espace d’échange sur les différentes dimensions de l’extrémisme violent, ses causes et ses implications humaines, économiques, sociales et culturelles. Il a rappelé que l’extrémisme violent, tout comme le terrorisme, n’a ni nationalité, ni religion ni appartenance ethnique ou culturelle. D’où l’impératif d’approches de prévention et de lutte ciblant les facteurs conduisant à l’extrémisme violent partout dans le monde, y compris les discours rampant de la haine, d’intolérance, de xénophobie et de discrimination raciale.
La lutte contre ces phénomènes passe par un engagement collectif pour la mise en place d’un nouveau pacte international pour la paix, fondé sur les valeurs de coexistence, de solidarité, de coopération internationale et favorisant le règlement des conflits par le dialogue et la négociation.
Dans ce contexte, l’ambassadeur a rappelé l’engagement politique de Feu Hassan II et du Roi Mohammed VI, en faveur du renforcement du dialogue entre les religions, les cultures et les civilisations, ainsi que leur engagement constant en faveur d’une paix juste et durable du conflit du Moyen Orient qui garantit tous les droits légitimes et inaliénables du peuple palestinien.
Pour M. Auajjar, le soutien du Maroc à la mise en place de ce Groupe d’amis procède de son engagement politique national, régional et international en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, qui constituent les deux faces de la même menace à la paix et la sécurité internationales. Le Royaume, a-t-il dit, est convaincu que seule une approche holistique et multisectorielle de prévention et de lutte intégrant les dimensions humaine, sécuritaire, d’éducation et de développement, est à même d’avoir un impact positif tangible contre l’extrémisme de tous bords.
A cet égard, le diplomate a souligné que dans son discours de célébration du 63ème anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple, le Roi a notamment condamné vigoureusement le meurtre d’innocents, tout en rappelant que les terroristes qui agissent au nom de l’Islam ne sont pas des musulmans et n’ont de lien avec l’Islam que les alibis dont ils se prévalent pour justifier leurs crimes et leurs insanités. Le Souverain a également affirmé que face à la prolifération des obscurantismes répandus au nom de la religion, tous, musulmans, chrétiens et juifs, doivent dresser un front commun pour contrecarrer le fanatisme, la haine et le repli sur soi sous toutes les formes.
Au terme de cet événement, plusieurs ambassadeurs ont félicité le Maroc pour son engagement sur les questions de terrorisme et d’extrémisme et ont tenu à témoigner leur admiration et reconnaissance pour la vision stratégique clairvoyante du Roi pour les questions de paix et sécurité dans le monde.