L’ex commandant des forces aériennes serait le cerveau du putsch militaire
L’ancien commandant des forces aériennes et membre du conseil militaire suprême (YAS), le général Akin Öztürk, serait le cerveau du putsch militaire, rapporte la presse locale. Le général à la retraite a été arrêté pour trahisons et présenté devant l’unité de lutte contre le terrorisme de la capitale Ankara pour interrogatoires.
La Base d’Incirlik (sud-est) est utilisée par la coalition internationale de lutte contre Daesh dirigée par les américains. Elle est située dans la province d’Adana à 200 km des cibles djihadistes dans le nord de la Syrie et accueille des éléments de l’United States Air Forces en Europe et sert de support aux opérations de l’OTAN.
Des dizaines d’officiers de hauts rangs ont été arrêtés, samedi, dont les commandants des 2ème et 3ème armées respectivement le général Adem Huduti et le général Erdal Öztürk ainsi que huit autres généraux de l’armée de l’air interpellés tard samedi.
Les purges se multiplient, depuis samedi pour tentative de putsch, dans les rangs de l’armée et de la justice, les autorités faisant état dimanche de 6.000 personnes en garde à vue dont quelque 3.000 militaire, des soldats ordinaires et des officiers supérieurs dont une dizaine de généraux, et 2.745 juges et procureurs.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis, dimanche à Istanbul, de poursuivre la lutte contre les proches du mouvement "Hizmet" (Service) de l’érudit Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté ce putsch, et "d’épurer" toutes les institutions de l’Etat de ce "virus qui, tel un cancer, s’est propagé dans tout l’appareil de l’Etat".
Il a réitéré son appel à ses partisans à rester mobilisés et à continuer à occuper les places publiques, estimant que l’affaire du putsch manqué ne serait pas réglée en quelques heures.
"Hizmet" de l’érudit Fethullah Gulen, ancien allié de M. Erdogan, est accusé par le pouvoir d’avoir constitué une structure parallèle au sein de la police et de la justice pour manipuler une enquête sur présumée corruption en décembre 2013 ayant ciblé notamment le Premier ministre à l’époque et actuel chef de l’Etat et son entourage et d’avoir tenté de renverser le gouvernement.
Selon le dernier bilan des autorités, cette tentative de coup d’Etat a fait 161 morts parmi les forces loyalistes et les civils et 104 tués dans les rangs des putschistes.