"Il y a quelque chose d’assez scandaleux: on nous demande à nous candidats, d’aller chercher 2.500 parrainages d’adhérents sans avoir le fichier des adhérents donc sans connaître leur adresse ni leur mail, rien", déclare-t-elle dans un entretien au Journal du Dimanche, revenant sur une critique qu’elle a déjà souvent prononcée.
Estimant que les militants LR n’ont pas été réellement "informés" de la possibilité de parrainer un candidat, elle accuse la direction de son parti de vouloir "limiter l’accès à la primaire plutôt que de l’ouvrir".
Pour pouvoir participer à la primaire, les candidats doivent réunir avant le 9 septembre le parrainage de 250 élus dans 30 départements, dont 20 parlementaires, et de 2.500 adhérents du parti.
Mme Koscisko-Morizet assure en être dimanche "environ aux deux-tiers", expliquant qu’il s’agissait d’"un travail de dentellière", imposant "une dizaine de coups de fil par jour à des maires actuellement", ainsi que des déplacements. "L’enjeu, c’est de réussir à maintenir ce rythme", dit-elle.
Refusant d’accuser directement Nicolas Sarkozy, le président des Républicains, elle dénonce des "excès de zèle". "Nous, nous n’avons pas les listings des adhérents mais je connais des gens qui ont adhéré au parti au mois de juin et qui, 15 jours plus tard, recevaient des mails de l’association des amis de Nicolas Sarkozy les invitant à parrainer Nicolas Sarkozy, pas encore candidat", raconte-t-elle.
Défendant sa vision "moderne de la droite et du centre", et rappelant "être la seule au bureau politique" à dire que "le PS est l’adversaire mais le Front national, l’ennemi prioritaire", l’ancienne ministre demande en outre aux autres candidats de se rendre compte "qu’une primaire dans laquelle la moitié de l’humanité n’est pas représentée avec aucune femme candidate, cela donnerait une image désastreuse de l’opposition".
(Avec AFP)