L’Italo-Suisse Gianni Infantino, jusqu’alors secrétaire-général de l’UEFA, la confédération européenne, a devancé vendredi au second tour de l’élection les trois autres candidats, le Cheikh bahreïni Salman, président de la Confédération asatique (AFC), le Prince jordanien Ali et le Français Jérôme Champagne, ancien secrétaire général adjoint de la Fifa.
"L’élection de Gianni Infantino illustre la reprise par le monde anglo-saxon de la Fifa et la revanche de l’Europe après 1974", a déclaré à l’AFP M. Champagne.
"La question des déséquilibres entre les continents notamment et entre fédérations reste posée", a ajouté le Français.
En 1974, le Brésilien Joao Havelange, premier président non-européen de la Fifa, avait été élu à la tête de l’instance face au président sortant l’Anglais Stanley Rous, qui, tellement persuadé de sa réélection, n’avait pas cru bon de mener campagne.
Havelange avait lui parcouru l’Afrique, en compagnie de la star du football brésilienne Pelé, pour convaincre le continent de le soutenir.
En 1998, le Suisse Sepp Blatter avait à son tour barré la route à un autre Européen, le Suédois Lennart Johansson, alors président de l’UEFA. Blatter avait notamment bénéficié du soutien de l’Afrique, continent auquel il avait promis d’accorder la Coupe du monde, ce qui fut fait avec le Mondial 2010 en Afrique du Sud.