Dassault Aviation avait signé en février 2015 un contrat de vente 24 Rafale à l’Egypte dans le cadre d’un contrat global de 5,2 milliards d’euros comprenant aussi une frégate multimissions Fremm et des missiles.
Cette première exportation du Rafale, suivie depuis par des ventes au Qatar et à l’Inde, comprenait une option pour 12 appareils supplémentaires.
"S’il peut y avoir de nouveaux contrats tant mieux, ce sera l’objet de la discussion entre le président de la République et le président", a dit Bruno Le Maire sur Europe 1 à propos du déjeuner de travail prévu à l’Elysée entre Emmanuel Macron et son homologue égyptien.
Dassault Aviation s’est refusé à tout commentaire. Mais selon latribune.fr, Bercy bloque la signature de ce contrat de 12 Rafale, l’Egypte demandant des facilités de paiement.
M. Sissi effectue à partir de lundi une visite officielle de trois jours et rencontrera pour la première fois mardi à l’Elysée M. Macron depuis qu’il a été élu président.
La France, qui entretient d’excellentes relations commerciales et sécuritaires avec l’Egypte, vue comme un "rempart" contre le terrorisme dans une région en constante ébullition, a promis que la situation en matière de droits de l’homme serait abordée dans cet entretien.
Depuis 2015, l’Egypte a conclu des contrats d’armement avec la France pour plus de six milliards d’euros, comprenant notamment 24 avions de combat Rafale, une frégate, deux porte-hélicoptères Mistral et des missiles.
M. Sissi doit rencontrer des entrepreneurs à l’occasion de sa visite. Il verra aussi des ministres, dont son "ami" Jean-Yves Le Drian, l’actuel chef de la diplomatie, qui a piloté ces ventes d’armes majeures avec le Caire lorsqu’il était ministre de la Défense sous l’ex-président François Hollande.
Dans une interview accordée lundi soir à la chaîne France-24, M. Sissi a affirmé qu’"il n y a pas de détenus politiques en Egypte", assurant que tous les détenus sont interrogés et déférés devant les tribunaux selon les procédures judiciaires normales.
Il a également confirmé qu’une "coordination existait" avec la France pour favoriser une solution politique en Libye, pays vers lequel les jihadistes vaincus en Syrie et en Irak "vont bouger", selon lui, de même que vers l’Égypte, le Sinaï et l’Afrique de l’ouest.
"L’Égypte souhaite atteindre l’équilibre nécessaire entre les droits et les devoirs des citoyens d’une part, et les défis sécuritaires de la lutte contre le terrorisme d’autre part", a encore déclaré le président égyptien dans une interview au quotidien Le Figaro, reconnaissant que "c’est une équation parfois difficile lorsque votre responsabilité est de sécuriser cent millions de citoyens."
A propos de l’islam, M. Sissi entend "corriger les interprétations erronées des préceptes religieux érigés en prétextes idéologiques pour justifier la violence et le terrorisme".