"Cette année, c’est difficile, pour l’année prochaine, ce sera plus difficile encore parce que viendra se sur-ajouter le choix de baisses massives des impôts payés par les Français et les entreprises", a-t-il reconnu lors de son point de presse hebdomadaire, à l’issue du Conseil des ministres.
Taxe d’habitation, impôt sur la fortune, flat tax… Après plusieurs jours de tergiversations, marqués par des annonces contradictoires, le chef du gouvernement Edouard Philippe a annoncé mardi soir vouloir créer un "souffle fiscal" en accélérant le rythme des baisses d’impôts pour donner confiance aux acteurs économiques".
"Dès lors qu’il y a peu de chances qu’on ait des recettes exceptionnelles qui tombent, ça veut dire que si vous voulez financer ces baisses de fiscalité, il n’y a qu’une façon de le faire: par des économies", a noté le porte-parole du gouvernement.
Le chiffre de 11 milliards n’est cependant d’un "premier indicateur", un "ordre de grandeur" qui n’est "pas juste" puisqu’il devra être corrigé notamment des "effets de la croissance", a-t-il toutefois observé, le chiffre précis devant être arrêté par la loi de finances 2018.
Christophe Castaner a par ailleurs reconnu une "contradiction" entre les annonces fiscales de la déclaration de politique générale du Premier ministre Edouard Philippe, le 4 juillet, qui avait annoncé un report à 2019 de plusieurs réformes fiscales et celles de cette semaine.
"Je ne vous dirai pas qu’il n’y a pas eu contradiction, chacun a pu la noter", a-t-il concédé.
"Il y a eu une évolution, la semaine dernière" lorsque "le président de la République et le Premier ministre ont pris la décision d’accélérer le rythme afin de maximiser les effets de cette stratégie de baisse des prélèvements obligatoires", a-t-il dit.
Le gouvernement français table sur une croissance de 1,6% en 2017 et de 1,7% en 2018, année au cours de laquelle le déficit public devrait s’établir à 2,7% du PIB.
Avec AFP