Jack Lang : l’investiture de Leila Aichi dans la 9e circonscription « inacceptable, inadmissible et inconcevable »
« Choquant, « inacceptable », « inadmissible », « inconcevable », « incompréhensible », c’est par ces mots sans appel que Jack Lang traduit sa colère après l’investiture de l’activiste pro-Polisario, la sénatrice MoDem Leila Aichi, dans la 9e circonscription des Français à l’étranger par le mouvement d’Emmanuel Macron « En marche ! », devenu « la République en marche ».
Propos recueillis par Hasna Daoudi
« La seule position sur le Sahara est celle exprimée et affirmée par notre diplomatie », a-t-il martelé, en s’interrogeant sur les conditions précises de son investiture. « Je ne sais pas comment cette candidate a pu être investie ? Est-ce une inattention ? C’est incompréhensible ! », s’est-il étonné.
Pour l’ancien ministre, « Il n’est pas acceptable que cette personne siège à l’Assemblée nationale au nom du principal mouvement politique alors qu’elle est clairement et diamétralement opposée à la position de la France, qui est affirmée même aux Nations-Unies ».
« Je dis avec force ma solidarité avec les personnes qui protestent contre cette investiture », a indiqué le président de l’IMA. « C’est choquant, inconcevable. son investiture est un contresens » , a-t-il répété.
M. Jack Lang a précisé à Atlasinfo avoir saisi les plus hautes autorités de l’Etat pour demander le retrait de l’investiture de Leila Aichi. « Ces propos sur le Sahara et le Maroc sont inadmissibles. Il faut que son investiture soit retirée et c’est à nos hauts responsables de le faire », a-t-il dit, se disant persuadé que les changements politiques en cours « n’altéreront en rien les positions de la France et la profonde et particulière amitié qui lie le Maroc et la France » .
L’investiture de la franco-algérienne par « La République en marche » à la demande du MoDem, a soulevé une vague de protestations et un tollé au Maroc qui n’est prêt de retomber.
Les comités de "La République En Marche" Maroc, Sénégal, Côte d’Ivoire et Tunisie, ont d’ailleurs décidé de ne pas faire la campagne de la candidate pour son activisme et son alignement sur les thèses des séparatistes du Polisario, indique un communiqué publié samedi 13 mai.
Une pétition a été également mise en ligne le 12 mai pour dénoncer cette provocation et exiger le retrait de la candidature de Leila Aichi pour la 9e circonscription des Français de l’étranger, l’une des plus importantes circonscriptions avec près de 172 000 Français inscrits sur les registres consulaires. Elle couvre 16 pays d’Afrique de l’Ouest et les pays du Maghreb.