Le collectif contre l’islamophobie en France condamne la profanation d’un lieu de culte et d’un centre culturel musulmans
Des têtes de porc avaient été accrochées, vendredi dernier, aux grilles de cet édifice. L’Association socio-cultuelle et culturelle des musulmans de Genlis (ASCMG) "venait d’acquérir ce bâtiment dans l’objectif d’en faire un lieu de culte dans le futur. Cette annonce, faite dans la presse régionale la semaine dernière, a déchaîné des sentiments abjects", selon le maire de cette Vincent Dancourt.
Le CCIF, qui déplore cette nouvelle profanation, "qui s’ajoute à toutes celles qui ont été perpétrées et déclarées, sans aboutir à des arrestations", rappelle dans un communiqué que ces actes sont la conséquence de discours politiques qui tendent à opposer des citoyens les uns contre les autres, et créent une atmosphère délétère, qui encourage et légitime le passage à l’acte islamophobe.
"Le vivre-ensemble et les libertés sont sacrifiés sur l’autel de basses visées électoralistes qui ne profitent qu’aux extrêmes", souligne le CCIF, notant que cet événement relance une nouvelle fois la question de la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur l’islamophobie, qui devra faire un état des lieux et déterminer les responsabilités de chacun dans la multiplication des actes islamophobes.
Une enquête pour "provocation publique à la discrimination ou à la haine raciale" a été ouverte par la procureure de Dijon Marie-Christine Tarare. Pour l’instant, les enquêteurs n’ont aucune piste et aucun individu n’a été interpellé.

