Le Kazakhstan signe les Accords d’Abraham
Le 6 novembre 2025, à Washington, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a annoncé l’adhésion de son pays aux Accords d’Abraham lors d’un sommet avec Donald Trump, marquant la première extension depuis 2020 et renforçant les liens avec Israël malgré des relations diplomatiques existantes depuis 1992.
Le Kazakhstan devient le sixième pays à rejoindre les Accords d’Abraham, un cadre de normalisation des relations avec Israël initié en 2020 sous la médiation américaine. Cette adhésion, annoncée lors du sommet C5+1 à la Maison Blanche réunissant les leaders d’Asie centrale (Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizistan, Tadjikistan et Turkménistan) , est qualifiée de symbolique par des responsables américains, car Astana entretient déjà des liens diplomatiques pleins avec Israël depuis l’indépendance en 1991.
Le président Tokaïev a souhaité rehausser ces relations pour une meilleure coopération régionale, la tolérance religieuse et un signal de dialogue interreligieux. Un appel téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a accompagné l’annonce, avec une cérémonie de signature prévue à la Maison Blanche.
Les Accords d’Abraham, signés initialement le 15 septembre 2020 à Washington, ont normalisé les relations entre Israël et les Émirats arabes unis, Bahreïn, avant d’être rejoints par le Soudan.
Les Émirats Arabes Unis et Bahreïn ont été les premiers États arabes à reconnaître Israël depuis l’Égypte (1979) et la Jordanie (1994). Sur la même lignée, le Maroc avait ensuite conclu un accord tripartite avec les États-Unis et Israël, assurant la normalisation des relations entre l’État hébreu et le Royaume chérifien, en contrepartie de la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur ses provinces du sud.
Cette adhésion kazakhe, première depuis cinq ans, vise à relancer l’initiative Trump, en montrant que les Accords d’Abraham attirent de nouveaux membres au-delà du monde arabe. Des officiels américains y voient un moyen de contrer l’isolement d’Israël post-conflit et d’élargir le réseau à des pays musulmans comme le Kazakhstan (70 % de population sunnite). Dans le même temps, Astana a conclu un accord sur les minéraux critiques avec Washington, approfondissant ses liens économiques. L’administration Trump espère un effet domino, avec l’Arabie saoudite en ligne de mire pour une visite le 18 novembre. D’autres pays, la Syrie et le Liban, sont également cités depuis quelques mois en vue de signer des accords avec Israël.
