La ville américaine de Dallas dans l’État du Texas (Sud) accueille à partir de ce lundi les travaux de la 16è édition du Sommet des affaires USA-Afrique avec pour objectif de raffermir les liens économiques entre les deux rives de l’Atlantique, à travers des partenariats durables et mutuellement bénéfiques.
Initié par le Corporate Council on Africa (CCA) sous le thème “USA-Afrique: un partenariat pour un succès durable”, ce sommet réunira jusqu’au 9 mai plus de 1.500 participants dont des chefs d’Etat et de gouvernement, des ministres, des opérateurs économiques des secteurs public et privé américains et africains, outre des investisseurs institutionnels et internationaux.
Le Maroc est représenté à ce sommet par une délégation de haut niveau conduite par le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli. Le sommet marquera le coup d’envoi d’un roadshow visant à promouvoir la destination Maroc auprès des opérateurs du marché américain. Organisé par l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) en partenariat avec l’ambassade du Maroc aux Etats-Unis et l’ambassade des Etats Unis à Rabat, ce roadshow international fera escale à Dallas, Austin, San Francisco et Seattle.
Dans une note de présentation du Sommet des Affaires USA-Afrique dont l’ouverture officielle est prévue mardi, les organisateurs précisent que l’objectif de ce conclave est de « rassembler décideurs politiques et dirigeants du secteur privé dans la perspective de promouvoir des partenariats commerciaux durables entre les États-Unis et l’Afrique”.
Il s’agit aussi de prospecter les opportunités d’investissements et des affaires entre les opérateurs économiques et commerciaux des deux parties, notamment dans des domaines à forte valeur ajoutée.
Parmi ces champs d’activités prometteurs qui vont focaliser l’attention des opérateurs et experts lors de ce sommet figurent les secteurs de l’agroalimentaire, l’énergie, la santé, les infrastructures, la facilitation du commerce, les nouvelles technologies et la finance.
Pour tirer le meilleur parti de ces secteurs à forte croissance, des observateurs estiment que ce Sommet des affaires, dont la 14è édition s’est tenue à Marrakech en 2022, permettrait, à travers des panels thématiques et des tables rondes, de mettre l’accent sur l’impératif de façonner des politiques commerciales et d’investissement efficaces entre les États-Unis et l’Afrique.
Il s’agit d’une plateforme qui s’acquitte d’un rôle important dans la promotion de la croissance des entreprises américaines et africaines, en favorisant des partenariats de commerce et d’investissement mutuellement bénéfiques, indique-t-on.
Revenant sur les perspectives économiques en Afrique, le CCA explique que le continent offre un marché à forte croissance et valeur ajoutée, notant que les parties prenantes du monde des affaires et de la politique doivent saisir l’occasion pour donner plus de substance à leur coopération dans des domaines clés comme l’énergie, l’agriculture, les technologies et les soins de santé.
Dans le cadre de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le marché africain de 1,3 milliard d’habitants et de plus de 3.000 milliards de dollars de PIB combiné offre de nombreuses opportunités aux entreprises américaines qui cherchent à élargir leurs offres et renforcer leur présence sur le continent, fait observer le CCA.
Ce sommet, qui se tient à Dallas, l’un des centres névralgiques de la finance et de l’économie dans la région texane et aux Etats Unis, permettrait aussi, selon les organisateurs, de souligner l’importance d’un engagement accru du gouvernement fédéral et du secteur privé en faveur d’une relation stratégique plus large avec les pays africains.
Il s’agit aussi d’une plateforme permettant aux entreprises américaines d’engager des discussions avec leurs homologues africaines et partenaires gouvernementaux, en vue de nouer des partenariats qui favorisent la création d’emplois, le transfert des compétences, le développement économique et l’augmentation des exportations des opérateurs US.
Au-delà de l’aspect purement économique du sommet, les débats porteront aussi sur les efforts collectifs pour relever les défis auxquels est confrontée l’Afrique, notamment le changement climatique, les disparités en matière de soins de santé et le manque d’infrastructures.
Pour les observateurs, l’aboutissement de cet effort passe inéluctablement par la promotion du développement durable en mettant l’accent, lors du sommet, sur l’importance de pratiques commerciales responsables et éthiques respectueuses de l’environnement, et qui favorisent la responsabilité sociale, l’autonomisation des femmes et des filles, ainsi que la croissance inclusive.
Créé en 1993 pour promouvoir les affaires et les investissements entre les États-Unis et les nations d’Afrique, le CCA travaille en étroite collaboration avec les gouvernements et les entreprises en vue d’améliorer le climat du commerce et d’investissement en Afrique et mettre en valeur le profil de l’Afrique dans la communauté des affaires américaine.