Bande de Gaza: 22.835 civils palestiniens tués, selon un nouveau bilan
22.835 civils palestiniens ont péri et 58.416 personnes blessées dans la bande de Gaza au cours des trois mois de combats et bombardements israéliens, a annonce dimanche le ministère de la Santé du Hamas.
L’offensive israélienne a fait 22 835 morts dans la bande de Gaza assiégée, majoritairement des civils, selon le ministère de la santé du Hamas. Les bombardements israéliens y ont détruit des quartiers entiers, poussé à la fuite 85 % de la population et provoqué une crise humanitaire catastrophique d’après l’ONU.
Le ministère de la Santé du Hamas dans la bande de Gaza a également indiqué qu’une frappe aérienne israélienne avait tué deux journalistes palestiniens.
Moustafa Thuraya, un vidéaste pigiste collaborant avec l’AFP depuis 2019, et Hamza al-Dahdouh, journaliste de la chaîne Al-Jazeera, ont été tués alors qu’ils circulaient en voiture, ont indiqué le ministère et des secouristes.
Waël al-Dahdouh, père de Hamza al-Dahdouh, est le chef du bureau d’Al-Jazeera dans la bande de Gaza. Récemment il a été blessé dans une frappe israélienne, il avait déjà perdu son épouse et deux enfants dans une autre frappe israélienne au cours des premières semaines de la guerre.
Malgré les appels au cessez-le-feu, Israël reste inflexible. « La guerre ne doit pas s’arrêter tant que nous n’aurons pas atteint [nos objectifs] » qui sont d’ »éliminer le Hamas, récupérer les otages et faire en sorte que Gaza ne soit plus une menace pour Israël », a déclaré samedi soir le premier ministre, Benyamin Nétanyahou.
Le soir même, des manifestants israéliens rassemblés à Tel-Aviv ont appelé à des élections anticipées et à la démission du gouvernement.
Antony Blinken, qui a entamé samedi soir à Amman une nouvelle tournée dans des pays arabes et en Israël, a appelé à éviter à tout prix un embrasement du conflit et à prévenir « un cycle sans fin de violences ».
Abdallah II de Jordanie a appelé dimanche les Etats-Unis à faire pression sur Israël pour obtenir un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza et mis en garde contre les « répercussions catastrophiques » d’une poursuite des hostilités, en recevant Antony Blinken à Amman.
Il a également répété « le rejet total par la Jordanie du déplacement forcé des Palestiniens » et « des tentatives de séparer Gaza de la Cisjordanie », deux territoires qui font partie intégrante d’un futur Etat palestinien, selon le roi de Jordanie.
Dimanche, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé avoir évacué son personnel d’un hôpital du centre de Gaza.
« La situation est devenue si dangereuse que certains membres de notre équipe vivant dans le quartier n’étaient même pas en mesure de quitter leurs maisons en raison des menaces constantes des drones et des tireurs d’élite », a déclaré Carolina Lopez, membre de MSF.
L’offensive israélienne a provoqué le déplacement de 1,9 million des quelque 2,4 millions de Palestiniens, d’après l’Organisation des Nations unies (ONU), qui vivent dans des conditions terribles, manquant d’eau, de nourriture, de médicaments et de soins, avec des hôpitaux pour la plupart hors service. Au point que Gaza est « tout simplement devenue inhabitable », « un lieu de mort et de désespoir », a déploré le coordinateur des affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths.