Marquée par la présence aussi de plusieurs personnalités marocaines et étrangères du monde de l’art, la cérémonie de clôture de de ce festival a été l’occasion de récompenser une pléiade d’œuvres cinématographiques qui étaient en lice dans les trois compétitions officielles de cette 16ème édition.
Outre le Grand Prix du festival, le Prix spécial du jury dans la catégorie du long-métrage a été attribué au film « Blackbird Blackbird Blackberry », de la réalisatrice Elena Naveria (Suisse), alors que le Prix de la première œuvre est revenu à « Fancy Dance », d’Erica Tremblay (États-Unis), qui a également obtenu le Prix de la meilleure interprétation féminine, en Ex-Aequo avec le film suisse « Blackbird Blackbird Blackberry ».
Le film « Amor y Matematicas », de la réalisatrice mexicaine Claudia Sainte-Lucie, a reçu le Prix de la meilleure interprétation masculine, tandis que le film marocain « Les Divorcées de Casablanca », de Mohammed Ahed Bensouda, a été récompensé par la Mention spéciale du jury.
Dans la catégorie du film documentaire, la réalisatrice Steffi Niederzoll s’est vue décernée le Grand Prix pour son film « Seven Winters In Tehran » (Allemagne-France). Le film canadien « Koromousso-Grande Soeur », de Habibata Ouarme et Jim Donovan, a obtenu une Mention spéciale du jury.
Cette édition du festival a également célébré l’œuvre cinématographique la plus paritaire, en décernant le Prix de l’autre rive au film marocain « Hmida Ejayeh », de l’illustre réalisateur Mostafa Derkaoui.
Dans la catégorie Jeune public, le Prix du court-métrage a été attribué au film marocain « 72 », d’Aya Moudden. Le film « Green Card », de Hicham Regragui, a, quant à lui, obtenu le Prix du long-métrage, tandis que la Mention spéciale du jury est allée au film « Siga », de Rabii El-Jawhari.
Intervenant à cette occasion, le directeur du Festival international du film de femmes de Salé, Abdellatif Laassadi, a affirmé que cette 16ème édition a mis en exergue une multitude d’expertises et d’expériences cinématographiques, ainsi que la diversité culturelle, notant que le festival est resté fidèle à sa politique de reconnaissance, en mettant à l’honneur la créativité des femmes dans l’industrie cinématographique.
Il a ajouté que cet événement a été ponctué de séminaires et de signatures d’ouvrages traitant de questions liées au cinéma féminin, en plus de la tenue de plusieurs ateliers destinés à former les jeunes dans le domaine du 7ème art, soulignant que le cinéma est une « puissance douce » ayant une grande influence sur la société.
Le président du Conseil préfectoral de Salé, Noureddine Lazrek, a relevé que le Festival International du Film de Femmes de Salé, qui accueille des personnalités cinématographiques internationales, est un « moment de joie » pour les habitants de cette ville.
Et d’ajouter que cette manifestation est une occasion d’engager un débat culturel à travers le dialogue, la communication et l’interaction avec des professionnels du cinéma, des critiques et des intellectuels.
La cérémonie de clôture de ce festival a été marquée par la projection du film primé « Six Weeks », qui raconte l’histoire de Zsofi, adolescente rebelle ayant décidé d’abandonner sa petite fille par adoption ouverte, avant de se laisser submerger par des doutes, sachant que la loi hongroise lui accorde six semaine pour changer d’avis.
Organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le Festival international du film des femmes de Salé (13-18 novembre) a constitué une opportunité pour des femmes cinéastes venant d’Afrique, du monde arabe et de plusieurs pays de débattre d’un ensemble de questions liées au 7ème art, d’échanger leurs expériences et de discuter de la condition des femmes à travers les œuvres cinématographiques.