Theresa May s’était engagée, dans le programme présenté pour les élections législatives de juin 2017, à réduire le solde migratoire à moins de 100 000 personnes par an, contre 273 000 en 2016. La dirigeante britannique devrait détailler ce nouveau système dans un discours qu’elle prononcera mercredi au congrès du Parti conservateur, à Birmingham (centre de l’Angleterre). Selon ces nouvelles règles, les personnes souhaitant s’installer outre-Manche devront attester un certain niveau de revenu pour garantir qu’elles n’occupent pas des emplois « qui pourraient être pourvus » par la population britannique. Les visas délivrés aux étudiants ne seront pas soumis aux mêmes critères.
Livre blanc sur l’immigration
Les citoyens de l’Union européenne sont actuellement libres de s’installer et de travailler au Royaume-Uni, une situation qui doit prendre fin à l’issue de la période de transition post-Brexit, en décembre 2020, en cas d’accord entre Londres et Bruxelles sur les conditions de la sortie britannique de l’UE. Ce nouveau système s’appuie sur les recommandations formulées par le Comité consultatif sur les migrations (CAM) dans un rapport adressé au gouvernement et publié le 18 septembre. Le directeur du CAM, Alan Manning, avait pris part, le 24 septembre, à une réunion du cabinet, qui rassemble les principaux ministres britanniques, pour exposer ses conclusions.
Dans cette étude, le CAM recommandait d’élaborer un système d’immigration qui n’offre aucune préférence aux citoyens issus de l’espace économique européen si la question de l’immigration n’est pas intégrée aux négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Downing Street a précisé qu’un livre blanc sur l’immigration serait publié dès cet automne, tandis qu’un projet de loi sera présenté en 2019.

