L’UNESCO solidaire du Maroc et se tient après le tremblement de terre d’Al Haouz
À la suite du tremblement de terre qui a frappé le Maroc, vendredi 8 septembre, l’UNESCO exprime sa solidarité à l’égard des victimes et de l’ensemble du peuple marocain. L’Organisation fait part de son soutien aux autorités et aux professionnels marocains mobilisés pour surmonter cette crise et se tient prête à les appuyer.
Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, a indiqué « le Maroc pourra compter sur la solidarité de l’UNESCO ».
Dans le cadre de son mandat, Mme Azoulay a estimé que l’organisation onusienne pourra soutenir les autorités marocaines à hauteur des besoins qui seront exprimés, qu’il s’agisse d’inventorier les dégâts dans les domaines du patrimoine et de l’éducation, de mettre les bâtiments en sécurité ou encore de préparer la reconstruction.
Une mission d’experts s’est rendue à Marrakech, samedi 9 septembre, pour une première constatation des dégâts dans la médina, inscrite depuis 1985 sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette mission a observé des dommages sur de nombreux bâtiments : le minaret de la mosquée Kharbouch, sur la place Jemaa el-Fna, a été presque entièrement détruit ; le minaret de la Koutoubia présente des fissures importantes ; de nombreuses maisons de l’ancien quartier juif du Mellah se sont effondrées ; les remparts de la vieille ville sont eux aussi touchés en de multiples endroits.
Dans la province de Ouarzazate, le Ksar Aït Ben Haddou, inscrit depuis 1987 sur la Liste du patrimoine mondial, compte plusieurs bâtiments fissurés. Le grenier collectif qui surplombe le village est sérieusement endommagé. Dans la province d’Al Haouz, la mosquée de Tinmel – un site important dans l’histoire du Maroc, inscrit sur la Liste indicative nationale du patrimoine mondial – a été presque entièrement détruite. La catastrophe risque aussi d’avoir un impact notable sur l’économie créative, domaine dans lequel le pays est particulièrement engagé, ainsi que sur des traditions et savoir-faire constituant le patrimoine immatériel.
Face à cette situation de crise, l’UNESCO exprime sa pleine confiance en les professionnels marocains pour pallier l’urgence et prendre les mesures nécessaires. Le Maroc dispose en effet d’une solide expertise dans la protection et la réhabilitation du patrimoine – il a d’ailleurs signé l’an passé un accord avec l’UNESCO pour faire bénéficier les pays africains de ses compétences – tout comme dans les politiques éducatives.
L’UNESCO se tient également prête à apporter sa contribution, en fonction des besoins qui seront exprimés. Son bureau de Rabat est en contact avec les ministères concernés.