Argentine : nouveau revers judiciaire pour Cristina Kirchner dans l’affaire d’un protocole d’accord controversé avec l’Iran
La Cour de Cassation pénale a ordonné lundi que Cristina Kirchner, qui a été présidente d’Argentine pendant deux mandats successifs (2007-2015), soit jugée dans ces deux affaires, même si elle avait été acquittée en 2021 et 2022.
Dans la première affaire, la justice reproche à l’ancienne présidente d’avoir conclu en 2013 un protocole d’accord avec l’Iran dans le but de couvrir les responsables de l’attentat à la voiture piégée contre la mutualité israélite d’Argentine (AMIA) en 1994, qui avait fait 85 morts.
La Cour de Cassation a estimé que la décision des magistrats qui avaient acquitté l’ancienne présidente, ainsi qu’une dizaine de hauts fonctionnaires, n’était pas « pertinente » et qu’un procès public doit avoir lieu.
Elle a aussi décidé de dessaisir de cette affaire les juges qui avait prononcé l’acquittement.
La Cour a aussi ordonné la réouverture d’une affaire pour blanchiment d’argent impliquant deux sociétés, hôtelière et immobilière, appartenant à la vice-présidente et à son fils et député Maximo Kirchner.
Dans cette affaire, la justice a estimé que l’instance qui avait acquitté Cristina Kirchner et son fils avait tort et qu’un procès était nécessaire au regard des crimes commis.
La Cour a ainsi donné raison au ministère public qui avait fait valoir que l’acquittement de la vice-présidente a été décidé de « manière arbitraire » et qu’un procès devait avoir lieu pour clarifier les faits.
Elle a aussi décidé de dessaisir du dossier les magistrats qui avaient conclu à un non-lieu favorable à Cristina Kirchner.
Dans les deux affaires, les procès n’auront pas lieu immédiatement parce que la vice-présidente aura encore la possibilité d’introduire un recours auprès de la Cour suprême pour faire annuler la réouverture de ces deux dossiers.