Dans le quartier d’affaires de la Défense (région parisienne), plusieurs centaines de manifestants et cheminots ont envahi brièvement, jeudi vers midi, le bâtiment d’Euronext, symbole du CAC 40.
Plus tard, en début d’après-midi, une manifestation s’est élancée depuis l’Hôtel de ville de Paris, forte de plusieurs centaines de manifestants déterminés à ne pas tourner la page des retraites. Quelques poubelles brûlées, vitrines et vitres d’arrêts de bus cassées ont été recensées.
A Rennes, des milliers de manifestants ont défilé aussi contre la très impopulaire réforme des retraites. Quelque 5.000 manifestants, selon les syndicats et 1.200 personnes, selon la préfecture.
A Lyon, les bureaux de SNCF Réseau (chemins de fer) ont été également envahis par plus d’une centaine de cheminots, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF ayant appelé à une « journée d’expression de la colère cheminote ».
A Bordeaux, des centaines de manifestants se sont aussi rassemblés aussi à la mi-journée devant la gare pour un « village des luttes » à l’appel des syndicats de cheminots.
Des manifestants ont momentanément occupé les voies dans plusieurs autres gares, dont celles de Niort (Deux-Sèvres) ou Montauban (Tarn-et-Garonne). Des opérations de barrage filtrant ou de blocage routiers ont été enregistrées aussi à Figeac (Lot) et à Auch (Gers).
Depuis janvier, des centaines de milliers de Français ont défilé sur plusieurs semaines contre ladite réforme dans des manifestations, parfois émaillées de heurts et de violences, jusqu’à le dernier épisode vendredi dernier avec la validation du texte par le Conseil constitutionnel et sa publication au Journal officiel samedi.
Une autre journée de mobilisation sociale contre la réforme des retraites à l’appel de la CGT est prévue le 28 avril. L’intersyndicale a également appelé à faire du 1er mai « une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale ».