La visite de Blinken à Pékin reportée après la détection d’un « ballon espion » chinois au-dessus des États-Unis
Le Pentagone a envisagé à un moment donné d’abattre le ballon, ont déclaré les responsables. Le ministère chinois des Affaires étrangères a nié vendredi que le ballon était un engin espion, ajoutant qu’il s’agit d’un aéronef conçu principalement pour effectuer des recherches météorologiques.
“La Chine continuera à maintenir la communication avec les États-Unis pour gérer correctement cette situation inattendue”, selon un communiqué du ministère chinois.
Bien qu’il n’ait jamais été officiellement annoncé, le voyage de Blinken devait l’emmener à Pékin pour des réunions prévues dimanche et lundi. Ce déplacement avait été convenu il y a des semaines par le président Biden et le dirigeant chinois Xi Jinping dans le cadre d’un effort pour atténuer les relations tendues par la rivalité géopolitique entre les deux grandes puissances. Si le voyage a finalement lieu, Blinken sera le plus haut responsable américain à se rendre à Pékin en plus de quatre ans. La présence du ballon chinois, cependant, est susceptible de compliquer les efforts de l’administration Biden et du gouvernement chinois pour essayer de trouver des terrains d’entente.
« Ce sera très gênant si un ballon espion chinois flâne toujours activement dans l’espace aérien américain lorsque le secrétaire Blinken s’envole pour Pékin », a souligné Eric Sayers, expert en politique de défense et chercheur à l’American Enterprise Institute à Washington. « C’est une situation bizarre, mais il (Blinken) perdra sa crédibilité à Washington et dans la région s’il se rend à Pékin alors que l’espace aérien américain est activement violé par la Chine », a-t-il ajouté.
Les responsables américains ont déclaré que le ballon ne présentait aucun risque pour les civils et volait à une altitude supérieure à celle du trafic aérien commercial. Alors que le ballon survolait le Montana, indique-t-on, le Pentagone a mobilisé des avions de chasse pour l’intercepter et le détruire avant d’y renoncer pour éviter la menace que les débris représenteraient pour les personnes au sol.
Les États-Unis maintiennent un arsenal de 150 missiles balistiques intercontinentaux à la Malmstrom Air Force Base dans le Montana.