Le quotidien, qui cite des responsables américains, explique que l’annonce de ces livraisons ferait partie d’un accord diplomatique plus large avec l’Allemagne dans lequel Berlin accepterait d’envoyer un plus petit nombre de ses propres chars Leopard 2 et approuverait également la livraison d’un plus grand nombre de chars de fabrication allemande par la Pologne et d’autres pays.
Cet accord permettra de régler un désaccord transatlantique sur la livraison de chars à l’Ukraine, dont les autorités ont sollicité la livraison de ces chars depuis mars dernier.
La fourniture de ces chars intervient à une phase charnière de la guerre, souligne le WSJ, qui explique que Kiev se prépare à une contre-offensive pour tenter de reprendre ses territoires conquis et au moment où la Russie mobilise ses troupes pour mener de nouvelles opérations.
« Le changement de position des États-Unis fait suite à un appel le 17 janvier entre le président Biden et le chancelier allemand Olaf Scholz dans lequel M. Biden a accepté d’examiner la possibilité de fournir les chars Abrams », écrit le journal.
Un haut responsable allemand a déclaré que la question avait fait l’objet d’intenses négociations entre Washington et Berlin pendant plus d’une semaine et semblait être en voie d’être résolue, souligne le quotidien.
Ces développements interviennent moins d’une semaine après une réunion controversée à la base de Ramstein en Allemagne au cours de laquelle les États-Unis et leurs alliés n’ont pas réussi à persuader l’Allemagne d’autoriser d’autres nations à envoyer des chars de fabrication allemande à l’Ukraine.
Le Pentagone avait exclu de fournir des chars Abrams à l’Ukraine, affirmant qu’ils étaient trop compliqués à entretenir et à exploiter pour les Ukrainiens.
Toutefois, souligne le quotidien, les responsables de la Maison Blanche et du Département d’État ont été décrits comme étant plus ouverts à fournir ces chars pour briser l’impasse diplomatique qui bloque les livraisons des chars Leopard.